L'Ordre des CPA s'inspire des meilleures pratiques


Édition du 02 Avril 2016

L'Ordre des CPA s'inspire des meilleures pratiques


Édition du 02 Avril 2016

Par Benoîte Labrosse

Alain Dugal, président du CA de l’Ordre des CPA. [Photo : Jérôme Lavallée]

Lors de la Grande soirée de la gouvernance, qui se tenait le 29 mars dernier, Les Affaires a souligné les meilleures pratiques des conseils d’administration, en collaboration avec le Collège des administrateurs de sociétés, l’Institut des administrateurs de sociétés et l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques. Voici les trois conseils qui ont été honorés à cette occasion dans les catégories Transformation de la gouvernance, Mention spéciale et Professionnalisation du conseil.

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Le tout premier conseil d’administration de l’Ordre des comptables professionnels agréés (CPA) du Québec a été constitué au printemps 2012 de la fusion des conseils des trois ordres – autrefois concurrents – que comptait auparavant la profession.

« Cette transformation opérationnelle n’aurait pas nécessairement conduit à une transformation de la gouvernance », précise Alain Dugal, président du CA de l’Ordre des CPA. « C’est plutôt ce que nous avons instauré comme processus et contrôles des activités du conseil qui représentent les changements les plus importants. » Ils lui ont d’ailleurs valu d’être honoré lors de la Grande soirée de la gouvernance, dans la catégorie Transformation de la gouvernance.

Il a d’abord fallu statuer sur la composition du nouveau CA, qui est régie par le Code des professions et la Loi sur les comptables professionnels agréés du Québec. Les législateurs ont permis que ses membres soient nommés pour deux ans par leurs pairs des conseils des trois professions d’origine, plutôt qu’élus. Les 16 administrateurs choisis – 12 CPA et 4 représentants du public – avaient une caractéristique commune : « Ils possédaient la fibre CPA », affirme Daniel McMahon, président et chef de la direction de l’Ordre, de sa création au 5 février dernier, date à laquelle il a été remplacé par Geneviève Mottard. « Ces gens croyaient à l’unification et voulaient en faire une réussite. »

« Nous nous sommes donné comme but de cibler les meilleures pratiques, peu importe d’où elles provenaient, et nous les avons adaptées », poursuit M. Dugal. M. McMahon compare le résultat de cette démarche à un best of en matière de gouvernance. « Tous les administrateurs ont fait les efforts nécessaires pour que cela soit une réussite ; nous avons trouvé des compromis partout », ajoute M. Dugal. Pour donner l’exemple, ils avaient comme consigne de ne plus faire référence aux anciennes désignations et d’utiliser uniquement le terme CPA. « Le rôle du conseil était vraiment de donner le ton, de créer les conditions les plus favorables possible » pour stimuler le sentiment d’appartenance des membres – actuellement au nombre de 38 000, en excluant les 5 600 futurs CPA –, fait valoir M. McMahon.

La matrice, un outil essentiel

En plus d’adopter « des centaines » de résolutions pour assurer le bon fonctionnement du nouvel ordre professionnel, le CA a voulu rendre son rôle beaucoup plus stratégique. Tout d’abord, en séparant les rôles du président du conseil et du président et chef de la direction, déjà présent dans les trois ordres d’origine. « Le conseil adopte des orientations stratégiques, et le chef de la direction s’assure de livrer la marchandise », résume Daniel McMahon. Toutefois, avertit M. Dugal, « ce qui fait le succès d’une organisation, ce n’est pas son plan stratégique, mais comment elle l’exécute ». En 2015, « le conseil s’est donné un tableau de bord qui permet à la direction d’encadrer le travail des employés et au CA de suivre le progrès des orientations ».

Nommé « matrice de gouvernance », ce chiffrier d’une douzaine de pages contient les objectifs, les plans d’action, les risques, les indicateurs de performance et l’agenda associés à chaque axe stratégique. Des tâches administratives ont également été déléguées à des comités de manière à donner le temps au CA de discuter des enjeux stratégiques. « Pour chacun des axes, le conseil a adopté une politique de gestion intégrée des risques en vue de les atténuer ou de les réduire à un niveau tolérable », dit M. Dugal.

La matrice de gouvernance est révisée au moins une fois par an à la réunion de réflexion stratégique à laquelle participe l’ensemble des membres du conseil et des dirigeants. « Nous pouvons l’ajuster en fonction de nos réussites ou de nos échecs et tenir compte de nouvelles réalités qui sont apparues », dit Daniel McMahon. L’un des avantages espérés du nouvel ordre professionnel était d’« assurer une gouvernance efficace et efficiente de la profession comptable ». M. McMahon est convaincu d’avoir atteint cet objectif.

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