S'engager à un CA : pourquoi et comment?

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Septembre 2014

S'engager à un CA : pourquoi et comment?

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Édition du 20 Septembre 2014

Le travail sur un CA vous intéresse, mais vous ne savez pas par où commencer, ni même si vous êtes fait pour ça ? Difficile se faire une idée alors que les réunions des comités sont menées à huit clos... Plusieurs administrateurs ont accepté de parler de leur expérience et de leurs motivations.

« D’après les études qui ont été faites sur le sujet, la première motivation des administrateurs n’est pas la rémunération, car il y a toujours moyen de se faire plus d’argent ailleurs», souligne Michel Magnan, professeur et titulaire de la chaire de gouvernance d’entreprise Stephen A. Jarislowsky de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia.

En fonction du secteur, les administrateurs de société perçoivent en effet des revenus très disparates. «Chez une PME ayant des moyens limités, nous payons 10 à 12 000 dollars par année et le chiffre peut monter jusqu’à 35 000 dollars par année pour des entreprises un peu plus grandes. C’est encore bien loin de 150 000 dollars que l’on peut voir chez de grandes sociétés comme Bombardier», souligne Anne-Marie Poitras, vice-présidente de la gouvernance des PME et des fonds sous gestion chez Desjardins Capital de risque.

Cliquez ici pour consulter tous les textes du dossier : Former un CA : enjeux et obligations

Apporter une contribution

« En général, ce qui motive les administrateurs, c’est plutôt la possibilité d’apporter une contribution significative à l’entreprise et de redonner à la société, moyennant une rémunération ou pas. Car parfois, celle-ci est assez basse est devient donc plus une compensation financière », résume Bruno Déry, président et chef de la direction du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) Université Laval. Président de la PME Plastube, José Mathieu est administrateur de trois autres PME manufacturières : Alta Précision, NSE-Automatech et Composites VCI. Il a commencé à s’intéresser à la question il y a une dizaine d’années : « J’avais été nommé PDG et président du conseil d’une entreprise où les choses se passaient de manière difficile. Je suis donc allé me former au collège des administrateurs de société pour comprendre comment cela devait se passer », résume-t-il. Fort d’une expertise dans le domaine de la fabrication et de la mécanique, il a voulu aider les PME manufacturières dans leur développement. « Au Québec et au Canada, nos entreprises ont beaucoup de difficultés avec la mondialisation. Je voulais aider ces entreprises à faire face à la concurrence mondiale », souligne-t-il. Pour lui, le rôle d’un PDG et d’un administrateur est très différent : « Alors que le PDG a souvent le nez dans ses affaires et doit veiller à l’exécution de ses plans, les administrateurs ont plutôt un rôle de conseil et voient les arbres autour de la forêt», souligne José Mathieu.

L’endroit où se prennent les décisions

Pour certains, cette envie d’aider les autres et de participer à des regroupements se présente tôt :

« J’ai été administrateur puis secrétaire et même président de plusieurs coop’ étudiantes depuis l’âge de 16 ans. Par la suite, des occasions se sont présentées lorsque des entreprises m’ont demandé de siéger à leur CA », se souvient Réjean Dancause, président et directeur général du Groupe Dancause et Associés et administrateur de plusieurs PME. « Je suis d’une nature curieuse. J’aime tout savoir et être aux endroits où se prennent les décisions de haut niveau ». Sa meilleure expérience reste celle d’un CA qui était composé d’expertises très diversifiées. « C’était le CA de haut vol d’une entreprise qui oeuvrait dans le domaine de la fabrication de cercueils et qui avait comme membres le PDG de l’entreprise, un représentant de la relève, un professeur de l’université, un représentant d’un fond de solidarité et moi-même, ayant déjà occupé des mandats de planification stratégique », explique-t-il. La recette du succès selon lui ? « Nous nous réunissions tous les 3 mois et avions des échanges réguliers entre les réunions afin de nous concentrer essentiellement sur les questions de stratégie de développement d’entreprise et de gestion financière de haut niveau », résume-t-il.

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