La patrie de Guy Lafleur part à son tour à l’offensive

Publié le 07/04/2018 à 10:01

La patrie de Guy Lafleur part à son tour à l’offensive

Publié le 07/04/2018 à 10:01

Le maire de Thurso, Benoît Lauzon [Photo: Facebook/Ville de Thurso]

Thurso — Thurso est une ville industrielle où prédomine le secteur forestier. C’est aussi la ville de Guy Lafleur. Pas moyen d’ignorer l’un et l’autre : les panneaux à l’entrée de la municipalité proclament fièrement que l’un de meilleurs joueurs de l’histoire du Canadien est né ici – il a même droit à sa statue – alors que les cheminées de la Fortress y perpétuent la tradition forestière avec leur production de pâte cellulosique.

Mais le maire de Thurso, Benoît Lauzon, doit aussi regarder au-delà de ses intérêts immédiats et regarder tout autour, puisqu’il est le préfet de la MRC de Papineau, qui couvre la région immédiatement à l’est de Gatineau. Sa ville à lui va bien. Thurso profite d’un rajeunissement de sa population, ce qui est plutôt rare au Québec et sa population augmente au rythme de 6 à 8 % par année. Le fait qu’il ne faut que 30 minutes pour rallier Gatineau par l’autoroute 50, si tout va bien, est certainement de nature à aider.

En poste depuis décembre, le préfet sait cependant que les 24 municipalités qui composent sa MRC vivent des fortunes différentes, et se font valoir par des attraits différents. Montebello demeure un haut-lieu touristique. Saint-André-Avelin, au nord, est devenu un centre culturel. La villégiature est omniprésente tout autour, et moins chère que dans les Laurentides. L’industrie agricole, elle, demeure vigoureuse avec des percées dans des secteurs moins traditionnels – fromage de chèvre et vignobles, par exemple -, qui s’ajoutent à la grande industrie laitière concentrée au sud, près de l’Outaouais.




Mais Benoît Lauzon se dit conscient que sa MRC peut aussi consolider la base industrielle, en partie manufacturière, qui cherche à s’implanter en bordure de Gatineau. De là la création à Thurso d’un nouveau parc industriel résolument « vert », avec entreprises non polluantes, avec vocation régionale. Un incubateur pour jeunes pousses est aussi prévu.

« L’intention est là, dit-il, mais on part de 24 visions et de 24 plans d’action, qu’il faut unifier pour le bénéfice de toute la communauté ».

Ce qui ne veut pas dire que tout ce qui viendra atterrira forcément dans ce nouveau parc industriel. Une cartographie des forces locales et du mouvement des travailleurs devrait aider, selon ses mots, « à ce que les prochaines implantations s’effectuent à la meilleure place ».

C’est bien pour les investissements venus d’ailleurs, mais alors que l’accent est maintenant mis sur l’entrepreneuriat local, le préfet regarde aussi comment on peut travailler à faire mousser ces intentions dans une région où a longtemps dominé la grande entreprise, qui embauchait génération après génération.

« On voit de nouvelles initiatives, dit-il, du jumelage entre gens de métier et jeunes qui veulent se lancer, puis l’appui de la Commission scolaire avec son programme Entrepreneur d’un jour au secondaire, ou le travail des Chambres de commerce comme celle la Vallée de la Petite-Nation…»

Tant mieux. Cette région où on passe souvent trop vite entre Montréal et Gatineau/Ottawa est, au départ, magnifique. Il lui reste à s’imposer comme une véritable force économique dans ce vaste territoire.

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