Une entrepreneure dans l'âme

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Novembre 2015

Une entrepreneure dans l'âme

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Novembre 2015

Marcèle Lamarche, Association d’entraide Le Chaînon.

LAURÉATE - Audacieux, c'est le mot qui caractérise les 40 ans de parcours professionnel de Marcèle Lamarche, lauréate des Prix Femmes d'affaires du Québec dans la catégorie Cadre, dirigeante ou professionnelle, organisme à but non lucratif. Dès le début de sa carrière, elle ose quitter son emploi de négociatrice syndicale pour ouvrir une librairie à Montréal, en 1984. «Deux mois plus tard, le petit Maurice Viens est enlevé et son corps est retrouvé peu après, raconte celle qui était alors mère d'un bébé. J'étais bouleversée !» L'année suivante, elle fonde l'association Enfant-Retour et s'y investit bénévolement à temps plein.

Cliquez ici pour consulter le dossier Femmes d'affaires : défi croissance

En 1994, elle rejoint la Croix-Rouge, puis Moisson Montréal, dont elle sera directrice générale pendant cinq ans. Elle y développe des compétences en philanthropie et en collecte de fonds ainsi qu'en gestion des ressources humaines. En 1999, nouveau changement de cap. Elle devient experte-conseil afin d'accompagner les organisations communautaires dans la consolidation de leur gestion. Son cheminement lui permet d'en apprendre davantage sur elle-même. «J'ai découvert que j'étais une entrepreneure dans l'âme qui aime non seulement développer des initiatives, mais aussi les consolider», dit-elle.

Il y a quatre ans, Mme Lamarche prend la tête du Chaînon, une maison d'hébergement pour femmes en difficulté. Là aussi, elle se risque à faire évoluer le mode de gestion de l'organisme ainsi que sa culture de la discrétion. «Le Chaînon a adopté une approche entrepreneuriale dans le respect de son caractère humanitaire et communautaire, explique-t-elle. J'ai voulu ouvrir les portes pour sensibiliser les gens, mais sans trahir l'identité des femmes.»

Malgré tout, elle a traversé des moments de doute qu'elle est parvenue à surmonter. «J'ai appris qu'il faut avoir le courage de les regarder et de les partager avec d'autres. On ne bâtit jamais une organisation ou une entreprise seule. Il y a toujours des gens qui ont cru en nous, qui nous ont aidés et qui nous ont fait profiter de leur intelligence et de leur bonté.»

Le plus grand risque qu'elle ait jamais pris

«Quand j'ai tout lâché pour fonder Enfant-Retour, je plongeais dans le vide, sans connaissances de la question des enfants disparus ni moyens financiers. Je n'avais que ma détermination à retrouver les enfants disparus et à aider leurs parents.»

Ce qu'elle aimerait réaliser en affaires

«Assurer la pérennité financière du Chaînon pour les décennies à venir à travers la fondation du même nom qui a été fondée l'an dernier, et obtenir l'appui financier du milieu des affaires en développant un réseau de partenaires corporatifs.»

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