Danielle Déry: travailler dans le plaisir

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Novembre 2017

Danielle Déry: travailler dans le plaisir

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Édition du 11 Novembre 2017

Danielle Déry présidente, Perlimpinpin

Des vêtements pour les tous petits, dessinés au Québec. Danielle Déry est la cofondatrice de le marque Perlimpinpin en 1986. Depuis, la griffe, qui emploie 12 salariés à Québec, vise l’international à l’aide d’un réseau de détaillants spécialisés dans le vêtement et l’ameublement pour enfants.

Finaliste - Entreprise à propriété féminine certifiée -PRIX LOEM

Aviez-vous toujours eu la fibre entrepreneuriale ?

J’ai lancé Perlimpinpin avec une camarade de classe, alors que j’étais jeune et sans grande expérience. Je ne savais pas ce que c’était d’être en affaires, mais j’ai réalisé que cela convient tout à fait à ce que j’étais. Je ne voulais pas faire du 9 à 5 et je n’avais rien à perdre.

Avez-vous vous rencontré plus de défis en tant que femme ?

Il y a 30 ans, les jeunes femmes en affaires n’étaient pas si nombreuses… Il y avait peu de modèles féminins auxquels s’identifier. A l’époque, mon idole était Céline Dion car c’était un modèle dans son domaine, de par son intégrité et ses valeurs.

La réalisation dont vous êtes la plus fière ?

De toujours m’être sentie comme une membre de l’équipe, et non pas comme un patron, et d’avoir pu laisser la place aux gens pour qu’ils exercent leurs responsabilités. On entend souvent parler de nouvelles pratiques de gestion : sans le savoir, c’est ce que j’ai tenté d’appliquer dans l’entreprise. Lorsqu’on peut faire le travail dans le plaisir, c’est encore mieux : cela enlève la pression et fait augmenter la productivité !

Qu’est-ce que l’excellence au féminin pour vous ?

Etre capable de voir les opportunités qui se présentent et de ne pas hésiter à changer ses plans si besoin. Souvent, cela ne fait pas dévier votre chemin, mais change l’ordre dans lequel vous passez les étapes. Lorsque nous avons ouvert en Afrique du Sud, ce n’était par exemple pas dans nos visées à ce moment-là, mais cela s’est révélé une bonne chose pour notre développement.

Quel a été votre principal défi ?

Parvenir à se distinguer sur le marché. Pour cela, nous essayons de miser sur des produits de niche et d’offrir de la qualité, car les consommateurs sont aussi de plus en plus exigeants. Mais cela se joue aussi à tous les autres niveaux : service, approvisionnement, process de fabrication… Nous avons par exemple lancé des lignes de produits avec du bambou, dont les caractéristiques des fibres sont particulières. On a choisi de se concentrer là où on performe.

Quels sont vos objectifs pour le développement de l’entreprise ?

Depuis trois ans, nous avons une nouvelle équipe de direction avec un focus clair sur la croissance et le développement des affaires, notamment à l’international. Nous sommes distribués dans environ 500 points de vente au Canada et dans plusieurs pays : Nouvelle Zélande, Afrique du Sud, Ukraine… Le défi, est souvent une question de timing, de trouver le bon distributeur au bon moment.

Vous avez choisi de produire en Asie : est-ce l’un de vos principaux défis d’affaires ?

C’est un défi, mais nous nous sommes bien adaptés à cela. Aller à l’international ne se fait pas du jour au lendemain. Il y a toujours une relation de confiance à établir. Depuis 15 ans, on a réussi à monter des partenariats solides, grâce aux relations humaines. Lorsqu’on développe un lien de confiance, même s’il arrive un problème, on sait que l’on travaille dans le même but.

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