Les conseils d'administration plus roses dans le public que dans le privé

Publié le 10/03/2012 à 00:00, mis à jour le 09/05/2012 à 16:17

Les conseils d'administration plus roses dans le public que dans le privé

Publié le 10/03/2012 à 00:00, mis à jour le 09/05/2012 à 16:17

Quant à Danielle Laberge, qui a siégé dans de nombreux CA avant de se joindre à celui d'Aéroports de Montréal, il y a près d'un an, elle considére que «la diversité apporte une synergie qui fait surgir de nouvelles idées». À condition toutefois d'avoir une présence significative, «ce qui nécessite d'avoir au moins 30 % du CA féminin», estime Julie Miville-Dechêne, la présidente du Conseil du statut de la femme.

Situation contrastée

Dans le privé, où aucune réglementation n'est en vigueur pour encourager les entreprises à nommer plus de femmes dans leur conseil d'administration, la situation est contrastée. La stricte parité est rare, voire inexistante. En 2010, selon une étude de Spencer Stuart, seulement 14 % des conseils d'administration des 100 plus grandes sociétés canadiennes à capital ouvert accueillaient des femmes.

Le domaine bancaire fait d'ailleurs figure d'exception : 8 femmes sur 24 au conseil du Mouvement Desjardins, 6 sur 17 au Groupe Banque TD, 4 sur 15 à la Banque Nationale et 5 sur 13 à la Banque Laurentienne. Le CA de cette banque a été le premier dans son secteur au Québec à être présidé par une femme. «Quand, dans certains cas, comme pour la gestion de portefeuille, la représentation féminine est moins forte dans un secteur, il suffit d'élargir nos recherches et on parvient à trouver», explique Lorraine Pilon, vice-présidente exécutive, affaires corporatives, ressources humaines et secrétaire de la Banque Laurentienne.

Pas assez sûres d'elles

Dans les cas d'entreprises qui ne comptent pas ou peu de femmes dans leur CA, les explications sont multiples : dirigeants peu sensibilisés à la question, faible présence féminine. «Les femmes ont un sens aiguisé de la réserve et de la remise en question. Elles n'osent pas se mettre en avant et ont souvent une aversion au risque supérieure aux hommes», dit Nathalie Francisci, présidente de l'Institut des administrateurs de sociétés (IAS) - section Québec.

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