«Pouvoir être polyvalente m'a bien servie»- Anik Shooner, architecte et cofondatrice de Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Octobre 2014

«Pouvoir être polyvalente m'a bien servie»- Anik Shooner, architecte et cofondatrice de Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Octobre 2014

Par Claudine Hébert
«J'ai toujours été attirée par les projets complexes et innovants qui affichent un caractère particulier, des projets qui imposent de nouveaux standards en matière de responsabilité environnementale. De pouvoir être polyvalente m'a également bien servie. C'est, de loin, la meilleure façon de gérer plus efficacement les problèmes pouvant éventuellement faire surface d'un projet à l'autre», dit-elle.

Et pour les relations de travail ? Est-ce que le fait d'être une femme architecte a nui au développement de sa carrière ? «J'ai rarement ressenti de la discrimination dans mon travail. Il y a peut-être eu une ou deux occasions où j'ai noté de drôles de réactions», indique-t-elle.

Elle se souvient d'un projet à Markham, en banlieue de Toronto, à ses débuts. Elle devait négocier les extras d'un entrepreneur, à qui elle enlevait pas mal d'argent. «À cette époque, tout se faisait par courrier postal. Le type n'a pas dû se rendre compte sur papier que le prénom Anik était celui d'une fille. Lorsque l'entrepreneur m'a rencontrée la première fois, il a été surpris de voir une petite femme avec une coupe de cheveux au carré et l'allure d'une gamine de 16 ans. Heureusement, j'avais déjà gagné son respect par mon professionnalisme», raconte Anik Shooner.

Elle relate aussi le cas de l'Agence spatiale de Saint-Hubert, projet qui a valu son retour à Montréal au début des années 1990. «J'ai su, des années plus tard, par mon associé René Menkès, que les responsables du projet de l'Agence doutaient que ma firme WZMH me confie la direction architecturale du bâtiment. Mais je crois que cette réticence reposait davantage sur mon âge que sur le fait d'être une fille», dit l'architecte de 50 ans.

D'ailleurs, avoue Anik Shooner, c'est un peu en raison de ces expériences qu'elle accepte de parler de sa profession dans les médias. Certes, cela apporte une visibilité à la firme. «Je le fais toutefois avant tout pour encourager les filles diplômées en architecture à ne pas avoir peur de se partir en affaires.»

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