ABB gagne du poids en Amérique avec cet achat électrique de GE

Publié le 25/09/2017 à 07:46

ABB gagne du poids en Amérique avec cet achat électrique de GE

Publié le 25/09/2017 à 07:46

Par AFP

Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB va racheter la division de solutions industrielles du géant américain General Electric, s'attelant à redresser sa rentabilité pour renforcer son assise en Amérique du Nord.

Le groupe zurichois va payer 2,6 milliards de dollars pour reprendre cette division qui a généré l'an passé 2,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Basée à Atlanta, en Géorgie, cette division qui fabrique notamment des disjoncteurs industriels et des transformateurs, doit permettre à ABB de renforcer son réseau de distribution en Amérique du Nord pour ses activités de produits d'électrification, auxquelles elle sera intégrée.  

L'usage de la marque General Electric sera conservée, a précisé le groupe zurichois qui a conclu un accord en ce sens avec le géant américain. La transaction s'accompagne également d'un contrat d'approvisionnement à long terme avec General Electric.

«Avec GE Solutions Industrielles, nous renforçons notre position de numéro 2 de l'électrification au niveau mondial et étendons notre accès au marché nord-américain, attrayant», a déclaré Ulrich Spiesshofer, le directeur général d'ABB, cité dans le communiqué.

Ce rachat n'est toutefois pas exempt de défis. Cette division, qui emploie 13500 personnes sur le plan mondial, génère des marges inférieures à la moyenne dans son secteur. L'an passé, sa marge brute d'exploitation se situait à 8%, et à 6% pour sa marge opérationnelle, soit la moitié de celle d'ABB.

Cette division «n'était plus gérée comme une activité-clé», a reconnu Ulrich Spiesshofer lors d'une conférence téléphonique avec les journalistes, notant que le portefeuille de produits est quelque peu «vieillissant».

200 millions de synergies par an

Mais elle s'appuie sur un solide réseau de distribution en Amérique du Nord, qui va fournir un point d'ancrage solide à ABB pour distribuer ses propres produits, a-t-il souligné. 

ABB s'attend à ce que l'opération réduise ses marges dans un premier temps, tout en précisant qu'il entendait renouer ensuite avec son objectif de marges de l'ordre de 15 à 19% pour 2020.

L'opération devrait se traduire par une hausse de son bénéfice par action dès la première année, a défendu ABB, qui vise 200 millions de synergies de coûts par an en l'espace de cinq ans.

Pour l'heure, le groupe a choisi de suspendre son nouveau programme de rachat d'actions.

La plupart des investisseurs «auraient préféré une acquisition dans un autre domaine», a réagi dans une note Panagiotis Spiliopoulos, analyste chez Vontobel.

Il a cependant mis en avant l'expérience solide d'ABB en matière de synergies de coûts, jugeant le prix payé «approprié», pour cette division qui peut être redressée. 

Avec cette acquisition, le groupe zurichois renforce sa position dans les produits d'électrification, notamment par rapport à ses concurrents tels que l'allemand Siemens ou les français Legrand et Schneider Electric, a-t-il souligné.

ABB espère boucler la transaction, qui devra être avalisée par les autorités réglementaires, durant le premier semestre 2018.

ABB avait été pris pour cible l'an passé par le fonds activiste suédois Cevian Capital, qui le poussait à se séparer de ses activités de réseaux électriques ou à les scinder et les introduire séparément en Bourse.

Avec l'appui de son actionnaire de référence, la société d'investissement suédoise Investor AB (propriété de la famille Wallenberg), Ulrich Spiesshofer s'était fermement opposé à ces pressions. 

Il avait défendu l'idée que la diversité des métiers au sein d'ABB, qui fabrique aussi bien des systèmes électriques que des robots ou des équipements ferroviaires, était un des principaux atouts du groupe pour pouvoir mener à bien des grands projets d'infrastructures.

 

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