L'Internet des objets: le prochain train à ne pas rater

Offert par Les Affaires


Édition du 07 Octobre 2017

L'Internet des objets: le prochain train à ne pas rater

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Édition du 07 Octobre 2017

[Photo : 123rf.com]

DOSSIER INNOVATIONVers 2018, le marché canadien de l'Internet des objets aura une valeur de 21 milliards de dollars, selon l'Association canadienne des objets connectés. Et le nombre d'appareils intégrés au réseau devrait atteindre 382 millions. Quelles sont les occasions qui se présentent dans ce contexte?

Selon Martin Landry, cofondateur et PDG d'Intelligence Industrielle, une entreprise montréalaise qui automatise les PME manufacturières grâce aux objets connectés, il faut d'abord départager deux types d'entreprises. Les premières sont matures sur le plan technologique et utilisent déjà des systèmes informatiques comme des progiciels de gestion intégrée. Celles-là sont prêtes à entendre parler de l'Internet des objets.

«Puis, il y a les autres, où c'est le tiers-monde informatique, dit M. Landry. Les employés notent leurs données sur des calepins ou sur Excel 2003. Et quand le stagiaire ou l'employé responsable des données quitte l'entreprise, tout est perdu parce que personne ne s'y retrouve.»

Pourtant, l'Internet des objets regorge d'occasions pour les entreprises. Selon CSG International, 94 % des firmes notent un rendement de leurs investissements en ce qui concerne ces technologies.

Beaucoup d'industries en profiteront. En santé, par exemple, le Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York teste actuellement des capteurs d'activité pour colliger des données sur le mode de vie des patients traités pour le cancer dans le but d'ajuster leurs traitements. En agriculture, des capteurs permettent de connaître l'acidité et la température du sol, ce qui favorise une meilleure récolte.

Le secteur de la fabrication est sans doute celui qui profitera le plus de l'Internet des objets. Cette industrie est d'ailleurs celle qui, dans le monde, a réalisé l'an dernier les plus gros investissements dans ce créneau, soit 178 G $ US. Le secteur des transports a quant à lui investi 78 G $ US, et celui des services publics, 69 G $ US.

Dans le domaine manufacturier, les firmes ont grandement besoin de pouvoir reconfigurer vite la production pour être en mesure d'individualiser leurs produits. Comme les machines connectées permettent de connaître l'état de la production en temps réel, les décisions peuvent être ajustées rapidement.

Connexion, le salon de la transformation numérique

Efficacité améliorée

Mieux connaître la performance de sa chaîne de production grâce aux données permet aussi d'augmenter son efficacité.

«Beaucoup d'entreprises achètent de nouvelles machines alors que celles qu'elles ont sont arrêtées 50 % du temps», observe Martin Landry. Et personne ne connaît l'ampleur du problème, car aucune donnée n'est collectée rigoureusement.

Ajouter un capteur qui enregistre le nombre de minutes d'arrêt d'une machine d'usinage, comme une fraiseuse, peut aider à reconnaître et à régler le problème. Et l'Internet des objets n'est pas utile seulement pour collecter des informations. Une entreprise peut aussi automatiser des actions en fonction des données récoltées. La fraiseuse pourrait par exemple envoyer un message texte ou un courriel au superviseur de production chaque fois qu'elle s'arrête plus de 15 minutes.

D'autres applications sont possibles. Une firme qui fabrique des rouges à lèvres, par exemple, peut vérifier s'ils ont été bien assemblés grâce à une caméra couplée à des algorithmes d'intelligence artificielle. La machine peut ensuite rejeter ceux qui ont été mal assemblés. Finalement, un tableau de bord donnant l'heure juste sur l'état de la production peut afficher en temps réel la somme des rejets et le temps d'arrêt total des machines durant la journée.

Les coûts liés au passage d'une usine au 4.0 - où l'Internet des objets est appliqué au monde industriel - varient naturellement selon les besoins. Intelligence Industrielle offre ses services à un coût oscillant entre 50 $ et 500 $ par mois et par machine, selon les fonctionnalités désirées et la complexité de la tâche à automatiser.

Pour mieux cerner les occasions, il existe déjà des formations, comme le cours Gestion des technologies IoT dans les organisations, donné à l'UQAM. Celui-ci promet de former des gestionnaires de façon à leur permettre de mieux repérer, sélectionner et implanter les technologies de l'Internet des objets.

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