Naya conçoit une bouteille plus écologique

Publié le 31/03/2015 à 16:02

Naya conçoit une bouteille plus écologique

Publié le 31/03/2015 à 16:02

Par Benoîte Labrosse

Alors qu’elle n’existait pas il y a deux ans et demi, la bouteille d’eau Naya de format 600 ml compte aujourd’hui pour environ 40 % des volumes vendus par la PME de Mirabel. Et en plus de faire partie de la première gamme de bouteilles d’eau au monde faites de plastique recyclé à 100 %, elle utilise la même quantité de matière que sa consoeur de 500 ml.

Les origines de cette écotransformation d’envergure remontent à l’arrivée du président et chef de la direction actuel d’Eaux Naya, Daniel Cotte, en 2002. «J’ai rapidement voulu repositionner l’entreprise de manière à réduire au maximum l’impact environnemental de nos activités», résume-t-il. Un processus de R et D conjoint avec le Groupe Danone – dont Naya faisait alors partie – a donc été enclenché en 2003 pour développer le tout premier plastique recyclé compatible avec l’emballage alimentaire, le téréphtalate de polyéthylène recyclé (rPET).

«Après plusieurs tests, nos fournisseurs l’ont fait approuver par la Food and Drug Administration américaine et Santé Canada, puis nous avons commencé à l’incorporer à nos bouteilles en 2007, dans une proportion de 25 %, raconte M. Cotte. Nous ne voulions pas prendre le moindre risque, donc nous avons rassemblé d’énormes bases de données durant un an avant de passer à 50 %, puis à 100 %.» Le rPET n’a aucun impact sur la pureté du produit ni sur sa durée de conservation.

En 2010, Naya est ainsi devenue la première à commercialiser des bouteilles d’eau faites de plastique entièrement recyclé. «Depuis, nous avons fait des émules, mais aucun de nos concurrents de grande marque au Canada», affirme son président.

Contenir plus en pesant moins

En parallèle, la PME s’est penchée sur ses préformes, ces petits cubes de résine qui arrivent à l’usine pour être chauffés et soufflés. «Nous voulions diminuer le ratio emballage/produit et amener notre préforme de 500 ml au maximum de ses possibilités», explique le directeur qualité et règlementaire Denis Bigand. Encore une fois, l’approche étapiste a été privilégiée. En cinq ans d’allègements successifs, le cube est passé de 17,2  à 12,2 grammes.

Ensuite, cerise sur le gâteau, quelques mois de R et D ont permis d’étirer la préforme jusqu’à 600 ml, ce qui représente une augmentation de 20 % du contenu pour le même poids d’emballage. «Nous avons essayé de l’étirer jusqu’à 750 ml, mais des trous apparaissaient dans le plastique», note M. Bigand.

Il assure cependant que le travail d’allègement n’est pas terminé. Les recherches se poursuivent d’ailleurs sur plusieurs fronts, dont celui du suremballage de transport des bouteilles. Celui-ci est composé pour l’instant d’une pellicule plastique LDTE recyclable et de cabarets de carton, qui sont voués à disparaître à moyen terme. Des discussions sont aussi en cours pour augmenter le nombre de fournisseurs de rPET québécois, qui se limite actuellement à Plastrec, de Joliette.

Entre temps, Eaux Naya peut s’enorgueillir d’avoir diminué «de plus de 40 %» son empreinte carbone globale depuis 2005, selon son président.

Quand on lui demande quels sont les gains réalisés grâce à la création de ses bouteilles de 600 ml, Daniel Cotte résume : «La réponse simple, c’est que tout le processus de différenciation créé par notre positionnement environnemental a permis à la PME Naya de continuer à se développer et de survivre face aux géants de notre industrie.» Et d’un point de vue financier? «Sur le long terme, un produit écoconçu finit toujours par revenir moins cher à produire [qu’un produit traditionnel], et nous en sommes un très bon exemple.»

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