Chez Audi, et dans sa firme soeur Lamborghini, la fibre de carbone est aussi au coeur du développement. Quand il a fallu créer la coquille du cockpit de la Lamborghini Avantador, par exemple, on a aussi procédé au laminage de la fibre de carbone par pression de fibres. Audi agissait alors comme précurseur dans le domaine de la construction ultralégère. Toutefois, pour réaliser cette construction et utiliser la technologie Spaceframe (un châssis d'aluminium développé par Audi), il fallait aussi trouver une nouvelle méthode d'assemblage.
Les dirigeants de Audi ont dû faire appel à des chimistes pour trouver un adhésif capable de lier entre elles la fibre de carbone et l'aluminium sans recourir à des rivets ou à la soudure. Cette colle, utilisée depuis notamment sur les nouveaux modèles de Lamborghini, a permis de réduire de 15 à 20 % le poids des châssis des voitures de sport. Seul bémol : tout l'assemblage doit être fait manuellement, et le moulage de la fibre de carbone doit être préparé par des ouvriers, des tâches qui ne peuvent être robotisées.
Les méthodes de construction automobile évoluent au fil des modèles et des matériaux. Ford par exemple, a dû revoir à la fois sa méthode et ses outils pour la création du nouveau camion Ford F150, construit entièrement en aluminium.
«Dans ce monde, les méthodes de production sont presque aussi importantes que les produits eux-mêmes. Si nous n'innovons pas, nous serons incapables de satisfaire les exigences du marché et fournir la qualité requise», souligne Cort Nielsen, responsable des relations publiques chez Audi Canada.
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