Ainsi, JP Rangaswami (ne me demandez pas ce que signifie «JP», M. Rangaswami réussit à le tenir secret…) a indiqué dans une entrevue accordée à WE Magazine que le plus grand impact va concerner la notion de hiérarchie. «L’informatique dans les nuages va aplatir les structures des organisations. Les niveaux hiérarchiques vont perdre leur importance. Et les communications latérales vont se multiplier», avance-t-il.
Le gourou technologique estime que les barrières qui sont aujourd’hui dressées entre les différents départements, entre les équipes et même entre les gens vont se lever d’elles-mêmes, car elles ne sont qu’«une vision de l’esprit» instaurée jadis pour bien fonctionner au sein d’un groupe, vision de l’esprit qui va disparaître au profit d’une autre : «Demain, tout le monde pourra avoir accès aux données des autres. Le PDG pourra tout savoir en temps réel de ce qui se passe partout dans l’entreprise. Idem pour les autres gestionnaires, qui sauront tout de ce que font leurs confrères. Et pourquoi pas, les employés pourront s’informer sur ce qui se trame ailleurs, y compris dans les «hautes sphères» de l’entreprise», dit-il.
Cela signifie-t-il alors la disparition, à terme, de toute forme de hiérarchie? «Non, non, non. Elle va perdurer, mais pas sous sa forme actuelle. Les organisations en ont fondamentalement besoin, ne serait-ce que pour une raison comptable : il faut quelqu’un qui a un œil averti sur la santé financière du groupe et qui veille à ce que celle-ci soit bonne», explique-t-il.
Alors, quelle forme de leadership faut-il s’attendre voir émerger demain? «Diificile à dire… Ces 20 dernières années, on a eu droit à la mode du leadership en douceur (en réaction au leadership paternaliste), puis à celle du leadership d’humilité (le leader se met au service de son équipe), et il se pourrait qu’on voit émerger celle du leadership d’abnégation», dit JP Rangaswami.