Objectif : trésorerie saine

Publié le 14/11/2011 à 09:00, mis à jour le 14/11/2011 à 09:12

Objectif : trésorerie saine

Publié le 14/11/2011 à 09:00, mis à jour le 14/11/2011 à 09:12

Les flux de trésorerie sont le poumon d’une entreprise. Sans eux, c’est l’asphyxie, la mort lente, l’absence de croissance… Voici quelques gestes simples à poser qui vous permettront de respirer :

Ayez la trésorerie à l’œil

Essayez d’anticiper les entrées et les sorties d’argent afin de détecter les périodes où vous pourriez être à court de liquidités. « Par exemple, si votre PME doit produire davantage à l’automne, en prévision d’une demande accrue à Noël, planifiez de façon à pouvoir financer cette hausse des activités », dit Paul Juneau, président de Riocap.

Mettez un couvercle sur les dépenses

« Les gens se lassent de soutenir une compagnie qui fonctionne à perte », note Claude Dalphond, administrateur de sociétés. C’est pourquoi il est important d’être conservateur dans les dépenses afin de pouvoir mieux tolérer une baisse des revenus. Par exemple, magasinez mieux les locaux, l’équipement, les fournitures et même les travailleurs. Si malgré tout vous fonctionnez à perte, faites sans tarder un plan de redressement. Vous obtiendrez ainsi plus facilement l’appuie de vos financeurs.

Contrôlez les inventaires

Assurez-vous d’avoir des inventaires qui sont le reflet de la réalité, c’est-à-dire des inventaires que vous pouvez vendre à court terme.

Louez

Au lieu d’acheter des équipement ou des locaux, louez-les. « Empruntez seulement pour les bonnes raisons en faisant au préalable une analyse pour voir s’il est plus avantageux de louer », conseille Yvon Couturier, associé chez KPMG.

Stoppez l’embauche

Les employés sont une grosse part des dépenses. C’est pourquoi vous devriez évaluer s’il ne serait pas plus avantageux d’utiliser des sous-traitants, des contractuels, etc.

Gérez vos facilités de crédit

« Si vos activités sont en croissance, n’attendez pas à la dernière minute pour faire augmenter votre marge de crédit, car il y a des délais pour le faire, dit Éric Grondin, directeur principal, Financement corporatif, chez Deloitte & Touche. Dès qu’une croissance anormale des ventes survient, appelez votre banquier.

N’utilisez surtout pas la marge de crédit pour financer des achats d’immobilisation. « Utilisez du financement à long terme lorsque vous achetez à long terme », dit M. Grondin.

Échelonnez la dette

« En 2009, General Growth Properties, qui avait emprunté des sommes importantes à court terme, a dû déposer son bilan, étant incapable de refinancer ce prêt à des conditions raisonnables », relate M. Dalphond. En échelonnant la dette dans le temps, vous vous protègerez contre les variations des conditions d’emprunt.

Faites payer les clients plus rapidement

« Si vous ramenez le paiement des recevables de 62 jours à 45 jours, vous aurez l’argent dans vos coffres 17 jours plus tôt », note Jean-Claude Arsenault, associé en financement corporatif/fusion et acquisition chez Deloitte & Touche.

Retardez le paiement des fournisseurs

Si l’argent se fait rare, vous pouvez toujours parler avec vos fournisseurs afin qu’ils prolongent les délais de paiement.

D’autres idées

« Il existe d’autres solutions comme le financement des crédits d’impôts et des commandes à venir, dit M. Juneau. Une entreprise qui a un immeuble hypothéqué à 20 % peut aussi le refinancer à 60 % pour obtenir des liquidités. »

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