Rayonner hors des grands centres

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 20/10/2011 à 09:25

Rayonner hors des grands centres

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 20/10/2011 à 09:25

Portraits de firmes de génie-conseil qui ont choisi de développer leurs marchés en région. Et cela leur réussit.

Cegertec connaît une croissance tous azimuts

En un an, Cegertec a fait grimper son chiffre d'affaires de 25 % dans une dizaine de bureaux presque tous situés à l'extérieur des grands centres.

Cegertec est présente à Alma, Sept-Îles, Chibougamau, Trois-Rivières et Farnham, entre autres. La firme réalise autant de projets en énergie qu'en transport ou en bâtiments. Elle travaille notamment pour Rio Tinto Alcan et le ministère des Transports du Québec. Elle vient aussi de se voir confier, pour les trois prochaines années, la gestion des petits et moyens investissements dans deux des trois installations québécoises d'ArcelorMittal.

"Quatre-vingt-dix pour cent de nos activités se font sur la Côte-Nord, au Saguenay, à Québec et dans le Nord-du-Québec", dit Stéphane Leduc, vice-président directeur général de cette société qui réalise un chiffre d'affaires annuel de 45 millions de dollars.

Se diversifier pour grandir

Il y a une dizaine d'années, Alcan représentait jusqu'à 80 % du chiffre d'affaires de cette entreprise fondée au Saguenay en 1953. "Cegertec était en bonne santé, mais cette dépendance la fragilisait", dit M. Leduc. En 2006, l'entreprise décide d'ouvrir une dizaine de bureaux au Québec afin de diversifier sa clientèle. "Nous n'avions pas le choix de sortir du Saguenay pour trouver la main-d'oeuvre dont nous avions besoin et continuer à grandir", se rappelle le vice-président.

La stratégie a fonctionné : le chiffre d'affaires de la firme a crû de 25 % entre 2009 et 2010 "et devrait augmenter encore de 30 % de 2010 à 2011", prévoit M. Leduc. Le nombre d'employés a quasiment doublé depuis le début des années 2000, passant de 250 à 475.

Les défis des régions

Être en région complique toutefois la donne lorsqu'il s'agit de soumissionner sur un gros projet comme la construction d'une usine. "Cela demande un grand nombre de travailleurs pendant un court laps de temps, ce qui est difficile à assurer hors des grands centres", regrette M. Leduc. Les expertises très pointues dont la firme pourrait avoir besoin sont aussi plus rares au Saguenay.

Cela dit, on répond bien plus rapidement aux entreprises de Chibougamau ou d'Alma lorsqu'on a un bureau sur place. "Bien des gens d'affaires préfèrent travailler avec des firmes locales, ajoute M. Leduc, parce qu'elles s'investissent comme eux dans la région." Et font croître le PIB local.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?