Les constructeurs s'adaptent aux nouvelles énergies


Édition du 12 Avril 2014

Les constructeurs s'adaptent aux nouvelles énergies


Édition du 12 Avril 2014

Chevrolet Spark EV

Depuis l'été dernier, General Motors (GM) offre une Chevrolet Spark EV qui procure une autonomie de 125 km au prix de 25 000 $ avec le rabais du gouvernement. «Mais la plupart des entreprises font encore des tests», affirme Pierre Guevremont, directeur des comptes, Parc Est du Canada chez GM.

Le constructeur, chez qui les véhicules commerciaux représentent 25 % des ventes totales au Canada, a plutôt choisi de miser sur une camionnette qui fonctionne à 100 % au gaz naturel et sur une camionnette biénergie (essence et gaz naturel).

«Le problème, c'est qu'il existe encore peu de stations publiques de ravitaillement et les coûts pour les installer restent très élevés. Mais l'intérêt, c'est que le propane coûte moitié moins cher que l'essence, si bien que si l'on fait 45 000 km par an, on peut rentabiliser son investissement en 12 à 18 mois». Pour le reste, GM mise sur le développement de sa gamme de véhicules moins gourmands en énergie.

Le constructeur proposera à compter de l'automne prochain une camionnette de livraison qui sera alimentée par 4 cylindres de 2 litres pour les interventions en milieu urbain, tout en consommant moins. «Les moteurs à essence seront encore présents pendant plusieurs décennies. Ils deviennent de plus en plus efficaces en plus des turbos, le nombre des cylindrées va diminuer et il y aura de plus en plus de moteurs diesel», prédit-il.

Chez Toyota Canada, l'accent a été mis depuis plusieurs années sur les énergies propres puisque la marque compte pas moins de 12 modèles hybrides, 7 pour Toyota et 5 pour Lexus. «L'économie de carburant est un facteur important pour la majorité des parcs. L'intérêt pour les véhicules hybrides ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que le coût de l'essence grimpe, puisqu'ils produisent 70 % de moins d'émissions génératrices de smog que les moteurs diesel», souligne Larry Hutchinson, vice-président des ventes de Toyota Canada inc. Il faut compter environ 27 745 $ pour une Camry hybride et jusqu'à 43 720 $ pour une Highlander hybride.

Vaincre le défi de la recharge

«Le Québec fait le virage de l'électrification, tandis que le reste du Canada prend celui du gaz naturel», note Rodrigue Michaud, directeur régional des ventes chez ARI Fleet. Il émet des réserves quant à l'utilisation de la technologie électrique dans un pays nordique, en raison notamment du froid, qui est très exigeant pour les batteries électriques, ainsi que du prix d'achat plus élevé de ces véhicules.

Pour Louis Tremblay, président d'AddEnergie Technologies Inc., le principal défi reste la recharge des batteries : «C'est une opération qui nécessite une grande puissance. Si l'on se met à renouveler de 0 à 20 véhicules de sa flotte, il faut mettre en place une gestion très contrôlée pour éviter les surcoûts liés aux pics de consommation», affirme-t-il. «De plus, le réseau électrique ne sera peut-être pas assez puissant pour distribuer suffisamment d'énergie en temps voulu.»

C'est pourquoi cette société de 21 employés, située à Québec, réussit dans la fabrication de bornes de recharge dites «rapides» pour les véhicules électriques rechargeables (VER). Avec près de 650 bornes installées sur le domaine public au pays (dont 500 au Québec), AddEnergie Technologie entre désormais dans le marché des entreprises.

«Nous avons actuellement beaucoup de demande, car le gouvernement a lancé un programme visant à installer 3 500 bornes sur les lieux de travail. Cela permet aux entreprises de toucher des incitatifs allant jusqu'à 5 000 $ par borne.» Son objectif ? Fournir d'ici la fin de l'année près de 1 200 bornes aux entreprises, et près de 2 500 bornes au pays, tous segments confondus.

«Rouler avec un véhicule électrique coûte de 8 à 9 fois moins cher qu'avec un véhicule à essence», rappelle-t-il, même si cette solution comporte ses limites : «L'autonomie atteint de 150 à 160 km». L'avantage de ces bornes ? Elles permettent d'éviter les surcoûts attribuables à la consommation d'énergie en périodes de pointe et de distribuer l'énergie en fonction de la puissance disponible dans les réseaux câblés du bâtiment. Le prix d'achat ? Environ 3 000 $ pour une borne standard.

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