La Google Car, un cheval de Troie


Édition du 15 Février 2014

La Google Car, un cheval de Troie


Édition du 15 Février 2014

«Google force à elle seule l'industrie automobile à investir des ressources dans le développement des voitures autonomes», soutient Egil Juliussen, analyste spécialisé dans l'industrie automobile chez IHS. Selon lui, Google dispose d'une avance considérable sur les constructeurs d'automobiles en matière de voitures autonomes. Déjà, ses voitures sans conducteur ont parcouru plus de 800 000 kilomètres sur des routes publiques.

Malgré sa longueur d'avance sur le plan technologique, il est peu probable que Google souhaite commercialiser ses propres voitures. En lançant l'Open Automotive Alliance en janvier dernier, Google a noué des liens avec les constructeurs GM, Honda, Audi et Hyundai, qui pourraient commencer à installer Android dans leurs voitures cette année.

Pour l'instant, ce partenariat permet à Google de concurrencer BlackBerry, Apple et Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation pour l'automobile. À plus long terme, toutefois, Android pourrait être un cheval de Troie permettant à Google de vendre sa technologie de voiture sans conducteur. «L'industrie automobile a tendance à établir des partenariats à long terme et pour Google, ce partenariat est un moyen de commencer à bâtir des liens avec l'industrie», explique Egil Juliussen.

Un marché qui attire

Plusieurs constructeurs d'automobiles ont annoncé qu'ils introduiraient des voitures autonomes d'ici 2020. Or, Egil Juliussen soutient que ces fabricants ne prévoient pas lancer des voitures 100 % autonomes, soit des véhicules de niveau 4 selon la définition du ministère des transports américain, à cette échéance. Dans les faits, il devrait s'agir de véhicules de niveau 3, capables de se stationner eux-mêmes ou de conduire de manière autonome sur les autoroutes, par exemple.

Egil Juliussen prévoit que les premiers modèles de véhicules de niveau 4 devraient apparaître en 2025 et qu'il faudra attendre 2035 avant que la technologie fasse l'objet d'une adoption massive.

Le Nevada, la Floride, la Californie et le Michigan sont les quatre États autorisant les voitures autonomes à rouler sur la route. Il n'y a aucune réglementation pour ce type de voitures au Canada.

James J. Albertine, analyste spécialisé dans l'industrie automobile chez Stifel Equity Research, ne se montre pas aussi enthousiaste : «Les obstacles en matière d'infrastructure rendent à eux seuls peu probable l'adoption massive de véhicules 100 % autonomes d'ici 25, voire 50 ans», soutient l'expert.

Si on ne sait pas quand on pourra acheter une voiture 100 % autonome, dans l'industrie automobile, tous reconnaissent désormais qu'il s'agit de l'avenir. Ce qui ne fait pas consensus, c'est à quel moment le présent de Google sera également celui de l'industrie automobile.

Situé à quelques centaines de mètres du campus de Google, au coeur de la Silicon Valley, Google X abrite les projets les plus fous du géant techno. Avec les Google Glass, la voiture sans conducteur de Google pourrait être l'un des premiers produits développés par Google X à être commercialisé.

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