Le devoir d'être efficace pour continuer de concurrencer


Édition du 13 Janvier 2018

Le devoir d'être efficace pour continuer de concurrencer


Édition du 13 Janvier 2018

L’usine WestRock de La Tuque vise pour 2018 l’optimisation des opérations de blanchiment, qui succèdent à la cuisson de la pâte.

Chez WestRock, un vaste conglomérat américain du secteur du papier qui compte plus d'une centaine de sites dans le monde, on connaît bien les projets d'efficacité énergétique. Sur le site de La Tuque, on fabrique 1 200 tonnes de papier kraft moulé pour différentes applications : emballage, assiettes et verres de carton, carton ciré, etc. Il s'agit d'une immense usine de la défunte Canadian International Paper «très énergivore», commente M. Bérubé. L'unité a réalisé, au cours des dernières années, quatre projets d'envergure grâce auxquels elle a soustrait environ 100 000 tonnes de gaz à effet de serre.»Tout ça, c'est de l'énergie consommée en moins», affirme André Bérubé, directeur de l'ingénierie. «On est condamné à l'efficacité énergétique, ajoute l'ingénieur. Si on veut continuer de concurrencer, on se doit d'être efficace.»

Apport technologique

Deux projets sont en cours et se termineront au cours de 2018. Le plus important vise l'optimisation des opérations de blanchiment, qui succèdent à la cuisson de la pâte. Par ce processus, on commence avec la pâte, brunâtre au départ, pour la passer successivement dans de grands tambours mélangeurs, où une eau chargée d'agents chimiques la délave et la blanchit progressivement.

L'essentiel des gains de productivité tient à l'implantation d'une nouvelle machinerie qui, au lieu de brasser la pâte, l'essore. M. Bérubé fait l'analogie avec l'époque où les ménagères ont commencé à essorer le linge qu'elles lavaient, ce qui a entraîné une diminution des quantités de savon et d'eau.

Les nouveaux équipements «exigent moins de produits chimiques et éliminent le besoin de chauffer la matière, explique M. Bérubé. Nous sommes plus performants en matière de lavage et de consommation énergétique. Tous nos prochains projets vont aller dans cette direction de moderniser notre technologie.»

L'unité de La Tuque a bénéficié à ce jour d'environ 30 millions de dollars de subventions des deux ordres gouvernementaux. Les deux projets en cours ont bénéficié d'une aide de 10 M $ de la part de Transition énergétique Québec (TEQ), à quoi l'entreprise ajoute approximativement 19 M $. M. Bérubé préfère garder confidentiel le montant exact «pour des raisons de concurrence», note-t-il, en insistant : «On ne fait pas tout ça à cause des subventions, mais bien parce que c'est rentable.»

Une épargne spectaculaire

Menée par Stéphan Gagnon, aujourd'hui chargé de projet, Direction des partenariats stratégiques, à TEQ, la mise à niveau de l'immeuble de la RAMQ, à Québec, est un cas classique d'efficacité énergétique. À l'aide du logiciel SIMEB de simulation de bâtiment, M. Gagnon a pu repérer deux endroits où des interventions se révéleraient les plus rentables : la mise à niveau des systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement de l'air, ainsi qu'un nouveau système d'éclairage.

La première, et principale intervention, s'est faite en quatre temps. Un nouveau refroidisseur pour le réseau d'eau glacée du bâtiment a été installé ; le système de ventilation principal de même que les systèmes de climatisation ont été transformés en systèmes à débit variable ; les réseaux hydroniques de chauffage et de climatisation ont été modifiés en réseaux à débit et température variables ; enfin, on a assuré le préchauffage de l'eau chaude domestique en récupérant la chaleur dégagée par la salle d'informatique.

Les systèmes à débit variable constituent une clé importante de cette transformation. La plupart des systèmes de ventilation et de climatisation opèrent à débit constant, peu importent les conditions climatiques extérieures, ce qui entraîne d'importants gaspillages. Or, «la puissance appelée par une pompe ou un ventilateur équivaut au cube du débit. Ce qui veut dire que, quand je peux réduire le débit de moitié, j'ai besoin de seulement un huitième de l'énergie ; cela veut dire 87,5 % d'économie d'énergie.»

Le deuxième projet a entraîné le changement de tous les éclairages à tube T12, à ballast magnétique, par des tubes T5, à ballast électronique. Au net, grâce à une technologie considérablement plus performante, on a partout remplacé trois tubes de 40 watts par un seul de 30 watts. «L'éclairage a quand même été amélioré pour les occupants», fait ressortir M. Gagnon.

Ces changements sont sans compter les économies d'énergie substantielles. Une économie d'énergie de 10 % entraînée par le nouvel éclairage s'est additionnée aux transformations des systèmes CVCA pour produire une réduction de 42 % de la note d'énergie en 2015, comparativement à celle de 2010.

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