Le groupe de cosmétiques américain Avon, qui fait l'objet d'une offre de rachat de son concurrent Coty et vient de changer de directrice générale, a fait état mardi d'une chute de 82% de son bénéfice net au premier trimestre de 2012, à 26,5 millions de dollars, en raison de «pressions sur les prix».

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 10 cents. Les analystes attendaient 28 cents.

Le chiffre d'affaires a cependant mieux résisté qu'attendu, cédant 2% à 2,6 milliards de dollars alors que les analystes tablaient sur un recul de 5,9%.

Le groupe new-yorkais a expliqué que ses marges avaient été réduites «surtout en raison de pressions sur les prix, notamment dues à une hausse des coûts d'approvisionnement et de ceux du travail, ainsi que de l'impact des taux de change et des catégories de produits vendus».

«Notre performance du premier trimestre a continué à souffrir de difficultés, mais nous faisons des progrès pour nous occuper de l'exploitation et des réductions de coûts», a assuré la directrice financière Kimberly Ross, citée dans la un communiqué.

«Maintenant que Sheri McCoy est avec nous, nous avons confiance dans sa grande expérience et son expertise dans la gestion d'une grande organisation complexe et mondiale pour aider au succès d'Avon, a ajouté Mme Ross, remettant à plus tard un exposé plus précis sur la prochaine "stratégie de croissance» du groupe.

Avon avait annoncé le 9 avril l'embauche de Sheri McCoy, 53 ans, qui au terme d'une carrière de 30 ans dans le groupe de pharmacie et de produits de grande consommation Johnson & Johnson, avait fini par assumer la responsabilité de 60% de l'activité du groupe, y compris les marques Neutrogena, Aveeno ou encore ROC.

Mme McCoy, qui a pris ses fonctions la semaine dernière, a remplacé Andrea Jung, qui était directrice générale depuis 1999 et qui reste présidente du conseil d'administration.

Ce changement de direction intervient alors qu'Avon a rejeté il y a un mois une offre hostile de Coty, qui offre 23,25 dollars par action en numéraire, soit une valorisation à 10 milliards de dollars.