Photo Bloomberg.

Wall Street a baissé mercredi pour la seconde séance consécutive, restant timide à l'avant-veille d'un rapport officiel sur l'emploi aux États-Unis, d'autant qu'un indicateur privé a déçu sur le sujet. Toronto, pour sa part, résiste à la vague baissière. 

À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 40,11 points, ou 0,27%, à 14 942,55 points.

À New York, l'indice élargi S&P 500, sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a reculé de 0,40%, soit 8,20 points, à 2 059,69 points.

Le Dow Jones a perdu 77,94 points, ou 0,44%, à 17 698,18 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 20,66 points, ou 0,42% à 4 880,23 points.

Le dollar canadien a clôturé à 79,20 cents US, en hausse de 0,25 cent US.

Le prix du baril de pétrole pour livraison en mai a gagné 2,49 dollars à 50,09 dollars à la clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), mettant fin à trois séances consécutives de baisse.

À Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a également rebondi de 1,99 dollar à 57,10 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Lisez notre texte sur le sujet

Parmi les titres en action, le détaillant de Boucherville Rona (Tor., RON) touche un sommet en 52 semaines, grâce à un gain de 2,28%.

Le titre de la société montréalaise de jeux en ligne Amaya (Tor., AYA) a progressé 1,9% au lendemain de ses résultats trimestriels.

En revanche, les titres bancaires affichent tous des pertes, dont celui de la Banque de Montréal (Tor., BMO), qui a cédé 0,12%. 

En attente des données sur l'emploi

«On a pris connaissance de chiffres décevants sur l'économie, donc le marché est assez prudent et devrait le rester demain, avant le rapport de vendredi sur l'emploi», a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, rappelant que la Bourse serait fermée pour le Vendredi saint. 

Le marché, qui attend en effet avec impatience pour vendredi les chiffres mensuels de Washington sur l'emploi, a pour le moment digéré un indicateur décevant sur le sujet, fourni par le groupe de services aux entreprises ADP. 

Selon ADP, le secteur privé n'a créé que 189 000 postes le mois dernier, alors que les analystes en attendaient 225 000.

Ce chiffre vient s'ajouter à «des indicateurs plutôt moroses depuis deux semaines, et pousse le marché à craindre que la croissance de l'économie ne soit pas aussi importante que ce que l'on pouvait espérer en début d'année», a noté Michael James, de Wedbush Securities. «Les gens sont plutôt inquiets, à l'approche des résultats d'entreprises du premier trimestre.»

Cependant, tous les analystes ne s'accordent pas à juger très représentatifs les chiffres d'ADP, et même si on les prend pour argent comptant, la baisse des créations de postes est probablement «due au mauvais temps et (...) ne va pas beaucoup affecter les prévisions à long terme», d'après les experts de Briefing.

De plus, les fluctuations de la Bourse «sont en partie liées au commencement d'un nouveau trimestre, et non à une tendance de fond», a estimé M. Blicksilver. «Certains investisseurs équilibrent leur positions (...) donc il ne faut pas trop chercher à interpréter» les derniers mouvements de Wall Street.

Les indices n'ont d'ailleurs pas beaucoup réagi aux autres indicateurs américains du jour, un recul moins marqué des dépenses construction en février, et un ralentissement de la hausse de l'activité manufacturière le mois dernier. 

Le marché obligataire montait. En milieu d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,861% contre 1,928% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,463% contre 2,543% précédemment.