Comment transformer un danger en occasion ?

Offert par Les Affaires


Édition du 30 Mai 2015

Comment transformer un danger en occasion ?

Offert par Les Affaires


Édition du 30 Mai 2015

Par Olivier Schmouker

Stéphane Bérubé, chef de la direction chez L'Oréal Canada

EXPÉRIMENTATION

Agir en fonction des liens nouvellement établis

Être en contact avec un nombre croissant d'acteurs de son écosystème permet de décupler ses chances de tirer profit d'un obstacle, au lieu de chercher - comme d'habitude - à l'éviter. Car on est dès lors à même de l'aborder autrement, et de dénicher le moyen de s'en servir comme d'un tremplin.

Stéphane Bérubé, chef de la direction marketing chez L'Oréal Canada, explique : «À partir du moment où une tendance a été décelée et qu'une de ses implications nous semble intéressante, nous signalons à la maison mère, à Paris, que nous souhaitons agir comme pays pilote. C'est-à-dire que nous nous proposons pour expérimenter et ensuite partager nos résultats avec les autres. Dans l'espoir, bien entendu, que le projet portera ses fruits et qu'il sera développé à l'échelle de la planète.» Et de souligner, sourire en coin : «Il faut comprendre que chez L'Oréal, on travaille comme une start-up... mais une start-up qui aurait la chance de disposer d'énormes moyens.»

Prenons l'exemple des médias sociaux. L'Oréal Canada avait vu venir le phénomène il y a de cela plusieurs années, ce qui lui a permis de prendre une longueur d'avance sur les autres : «Nous avons été les premiers du groupe à nous doter d'un gestionnaire de communauté, ce qui à l'époque paraissait avant-gardiste», indique Stéphane Bérubé.

Même chose pour le marketing de contenu. «Nous expérimentons en ce moment même le concept de Content Factory, qui correspond grosso modo à un atelier de production de contenu informatif, susceptible d'attirer l'attention, voire l'intérêt, des consommatrices. L'idée, surtout avec les vidéos, est d'arriver à produire nous-mêmes du contenu pertinent qui deviendrait viral sur les médias sociaux», dévoile celui qui oeuvre au sein de la multinationale depuis 2002.

Montres intelligentes, imprimantes 3D, réalité virtuelle... Les prodigieuses avancées technologiques des dernières années n'ont pas laissé L'Oréal insensible, loin de là. «Le champ des possibles est fascinant. Vraiment fascinant. Il paraît presque irréel, magique. Si bien que pour passer du rêve à la réalité, nous côtoyons de plus en plus de jeunes prodiges issus du milieu des start-up. Ils nous permettent de mieux comprendre ce qui se passe, et ce qui s'en vient. C'est d'ailleurs ce qui explique que nous soyons devenus proches de la Maison Notman, le vivier du Web à Montréal», dit Stéphane Bérubé.

Du coup, ce qui paraît aujourd'hui de la science-fiction sera bientôt expérimenté chez L'Oréal. Par exemple, la possibilité d'imprimer son propre rouge à lèvres, chez soi, sur son imprimante 3D. «Vous imaginez tout ce que cela amènerait comme changements, en particulier pour le commerce de détail ? Plus besoin d'acheter son rouge à lèvres en boutique. Les consommatrices n'y iraient plus que pour faire des essais et vivre une expérience enthousiasmante, puis rentreraient chez elles pour s'imprimer, à moindre coût, un produit 100 % personnalisé», raconte-t-il, les yeux remplis d'étincelles.

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