Léger, léger

Publié le 20/10/2012 à 00:00, mis à jour le 17/01/2013 à 14:34

Léger, léger

Publié le 20/10/2012 à 00:00, mis à jour le 17/01/2013 à 14:34

Le marketing social

Les PME peuvent rarement rivaliser avec les grandes entreprises en matière de marketing. Par contre, sur les médias sociaux, leur petite taille constitue un avantage que toutes les PME qui vendent directement aux consommateurs ont intérêt à exploiter.

Les grandes sociétés citées comme des exemples à suivre en matière de médias sociaux sont celles qui, comme IBM et Dell, incitent des employés de tous les services à s'engager. Or, dans de telles entreprises, cette pratique est encore l'exception qui confirme la règle, notamment en raison des coûts de formation qu'elle entraîne et des risques qu'elle sous-tend.

Dans les PME, il est d'usage que tous les employés mettent la main à la pâte. Chez Crudessence, un restaurant-traiteur montréalais, il est ainsi monnaie courante qu'un cuisinier prenne des photos pour Pinterest ou qu'un vendeur rédige un texte pour Facebook. «Je gère les comptes, mais j'encourage tous les employés à m'envoyer du contenu», explique Paul Gélinas, responsable du marketing de l'entreprise.

Crudessence publie notamment des recettes de plats faits à partir de produits qu'elle vend, et ses soldes sur Facebook, sur Twitter et sur Google+. Elle alimente également une chaîne YouTube avec ses vidéos et entretient une présence sur Fousquare. Bref, l'entreprise réagit vite aux tendances, et malgré des ressources limitées, elle fait bonne figure par rapport aux grands détaillants.

Paul Gélinas affirme que le fait de miser sur les médias sociaux «est un excellent moyen de faire de la promotion à peu de frais». Bien qu'il n'ait pas mesuré avec précision les résultats de la stratégie, il est convaincu qu'elle rapporte à Crudessence : «L'important, c'est qu'elle nous permet de communiquer directement avec les gens qui croient en notre mission et qui aiment nos produits», lance-t-il.

Jean-Philippe Moquet, propriétaire de Crème et Myrtilles, s'est lui aussi lancé à l'aveuglette quand il s'est tourné vers le financement collaboratif au printemps dernier. Il avait pour objectif d'obtenir 10 000 dollars pour financer l'acquisition d'un batteur-mélangeur et d'un nouveau four. «Le crowdfunding est déjà très populaire en Europe et aux États-Unis, alors j'ai pensé que ça pourrait nous réussir, explique Jean-Philippe Moquet. C'était d'autant plus intéressant que c'était moins risqué et moins exigeant que de vendre des cartes-cadeaux, par exemple.»

Au final, la campagne de Jean-Philippe Moquet sur le site québécois fundo.ca a rapporté 10 900 dollars. En échange des contributions de 25 dollars à 500 dollars faites par les utilisateurs du site, la pâtisserie de Knowlton s'est engagée à offrir des boîtes de macarons et des services de traiteur.

Certes, ce sont surtout les grandes sociétés qui ont peaufiné les stratégies les plus citées sur les médias sociaux. Comme les Mongols, qui ont emprunté aux Chinois la poudre à canon, les PME n'ont toutefois pas perdu de temps pour se les approprier en vue de gagner des parts de marché... ou de conquérir le monde, c'est selon.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?