Gestion de la croissance: cinq signes à surveiller

Publié le 25/05/2010 à 16:40, mis à jour le 06/06/2011 à 11:34

Gestion de la croissance: cinq signes à surveiller

Publié le 25/05/2010 à 16:40, mis à jour le 06/06/2011 à 11:34

Choisir de croître, c’est prendre des décisions audacieuses et prioriser les avenues de croissance qui présentent des risques calculés.

Mais attention ! Il faut savoir déceler les irritations et autres anomalies avant qu’elles ne deviennent de vrais problèmes. Pour en savoir davantage, nous avons demandé conseil à deux experts:

- Marie-Hélène Allard, chargée de formation au Service de l’enseignement de la finance à HEC.
-  François Tellier, Associé et responsable pour le Québec des services consultatifs transactionnels chez Ernst & Young.

1. Liquidités

Des anomalies dans la gestion des entrées et de sorties de fonds devraient éveiller la vigilance du dirigeant d’entreprise. Une augmentation constante du niveau d’endettement, comme la marge de crédit à court terme, et des délais qui s’allongent pour payer les comptes fournisseurs sont des signes qu’il faut resserrer sa gestion des liquidités de l’entreprise.

Conseil d’expert : « L’endettement, c’est la grande problématique des PME, puisqu’il est difficile de trouver du financement. L’entreprise ne peut pas constamment prendre des fonds sur sa marge de crédit. Elle doit trouver d’autres sources de financement, comme de nouveaux partenaires par exemple.
- Marie-Hélène Allard

2. Endettement trop élevé

Une PME qui vit au-dessus de ses moyens risque à court ou moyen terme des problèmes sérieux. Au-delà des projets et des aspirations de développement, le dirigeant devrait d’abord évaluer le fonds de roulement de son entreprise et ses actifs à long terme en faisant du benchmarking. L’objectif est de trouver les méthodes de gestion les plus efficaces pour son secteur d’activité

Conseil d’expert : « Il faut constamment se questionner pour savoir si les investissements ont été faits aux bons endroits. »
- François Tellier

3. Marges minces

Vos ventes parviennent-elles à surpasser les coûts de fabrication et les frais qui en découlent? Une question simple, à laquelle l’entrepreneur avisé devrait prendre le temps de répondre afin de bien connaître ses marges bénéficiaires. Si elles sont minces, la gestion des activités ou des ventes n’est peut-être pas aussi efficace qu’elle pourrait l’être. Un bémol, toutefois ; une entreprise qui évolue dans un marché où les marges sont faibles ne devrait pas trop s’inquiéter de sa rentabilité.

Conseil d’expert : « Comparez vos marges bénéficiaires avec celles de vos concurrents. Si elles sont beaucoup plus faibles, c’est que vous n’êtes peut-être pas assez performants pour évoluer dans ce domaine. »
- Marie-Hélène Allard

4. Des stocks qui s’accumulent

Des stocks qui prennent de l’ampleur sont un signe qui ne trompe pas. Difficulté à vendre son produit, mauvaise gestion des achats, problèmes sur le plan des activités, anomalie dans la gestion des locaux ; les causes d’un roulement inadéquat des stocks sont multiples. En augmentant la pression sur les dépenses de l’entreprise, ils minent directement sa rentabilité.

Conseil d’expert : « Détenir des stocks trop importants coûte cher parce que vous devez les entreposer. Plus le temps passe, plus vos produits vieillissent, et plus ils deviennent difficiles à vendre. »
- Marie-Hélène Allard 

5. Roulement de personnel

Un taux élevé de roulement de personnel et un environnement d’insatisfaction chez les employés devraient donner l’alarme. Les pratiques de gestion sont probablement déficientes. Un problème auquel il faut rapidement s’attaquer, sans quoi l’entreprise pourrait en faire les frais ; taux d’absentéisme élevé, accidents de travail plus fréquents, départs de personnes clés, etc.

Conseil d’expert : « C’est un indice clé qu’il faut améliorer. Il faut comprendre les causes du taux de roulement et les supprimer. »
- François Tellier

 

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