Durer à l'international

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

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Édition du 24 Octobre 2015

Simon, Dominique et Frédéric Lacroix poursuivent les efforts de leur père Claude pour faire croître A. Lacroix Granit sur les marchés internationaux, particulièrement dans le nord-est des États-Unis. [Photo : Gilles Delisle]

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Voir sa pierre recouvrir les projets architecturaux les plus en vue de New York ; optimiser les transports publics des grandes métropoles européennes ; tester les prototypes de Peugeot et d'Embraer ; ouvrir des usines de pâtes et papiers de 500 millions de dollars en Iran.... Certaines PME québécoises occupent une place plus qu'enviable sur les marchés internationaux. Derrière chacun de ces succès d'affaires se trouve tout un bagage, constitué de rencontres opportunes, d'essais, d'erreurs et de choix stratégiques. Récits de voyage de quatre entreprises du palmarès.

Quand Jean Bélanger et sa femme, Lise Laforce, ont approché Ford avec leur tout nouveau logiciel de simulation temps réel, c'est le monde entier qui s'est ouvert à leur jeune entreprise. OPAL-RT faisait déjà des affaires avec un premier client, l'Agence spatiale canadienne. Toutefois, le couple d'entrepreneurs - ingénieurs de métier -, avait détecté des lacunes dans les simulateurs utilisés par l'industrie automobile que leur technologie pouvait résoudre.

«C'était la fin des années 1990. Les processeurs se démocratisaient, devenant moins chers et plus performants, et c'est dans cet esprit que nous avions imaginé notre produit. Nous voulions que chaque ingénieur puisse avoir son simulateur temps réel sur son bureau», raconte Lise Laforce, vice-présidente.

Après avoir convaincu Ford, puis tous les pôles automobiles du monde, OPAL-RT a utilisé son large réseau de filiales comme levier pour conquérir les secteurs de l'énergie et de l'électricité. Aujourd'hui, 96 % de ses ventes sont réalisées à l'extérieur du Canada.

Comme OPAL-RT, l'entreprise montréalaise GIRO s'avère une réussite commerciale immédiate à l'international en remédiant à un besoin criant de toute une industrie : celui des transports publics. Jean-Marc Rousseau, professeur au Centre de recherche sur les transports de l'Université de Montréal, et un de ses élèves, Jean-Yves Blais, développent en 1979 un logiciel destiné à la gestion des réseaux de transports en commun.

«Ils ont présenté les résultats obtenus avec leur premier client, la Société de transport de Montréal (STM), lors de congrès internationaux. Ils ont vite séduit des villes qui cherchaient à améliorer l'efficacité de leurs horaires d'autobus, dont Stockholm. C'est d'ailleurs pour ce contrat que je me suis joint à l'entreprise comme chargé de projet, au début des années 1980», explique Paul Hamelin, président depuis 2005. Premier marché fidèle, la Scandinavie représente encore 10 % des ventes de GIRO.

Toutes les entreprises ne répondent pas aussi rapidement à l'appel du large. Ce n'est qu'à partir de la deuxième génération que l'entreprise familiale A. Lacroix Granit a commencé à exporter ses matériaux à l'extérieur du Canada. «Quand mon père s'est joint à l'entreprise de son père, à la fin des années 1970, il voulait exploiter le marché du nord-est des États-Unis», relate Simon Lacroix, vice-président. «C'était une époque de projets architecturaux d'envergure, de grandes tours. Ces contrats ont véritablement lancé l'entreprise, qui existait depuis 1962. Ce noyau de clientèle est d'ailleurs resté sensiblement le même depuis ; New York, Washington et Boston, c'est notre pain et notre beurre.»

KSH Solutions fait quant à elle partie des pionnières. Fondée à Shawinigan en 1923 par un ingénieur suisse pour conseiller l'industrie forestière canadienne dans l'élaboration de ses chaînes d'opérations, l'entreprise est amenée dès les années 1940 à élargir ses horizons : Tanzanie, Mexique, Pakistan, Iran, Myanmar, Turquie... «Le monde est dans notre ADN depuis 70 ans !», souligne avec fierté Martin Pereira, président de KSH depuis 2012.

La PME est intégrée à une grande entreprise allemande en 1979, et dispose dès lors des ressources nécessaires pour offrir des projets clés en main encore plus ambitieux, jusqu'à 900 millions de dollars en Indonésie. «Nous faisions tout : les services-conseils, l'ingénierie, l'équipement, la supervision, la conception, jusqu'au démarrage de l'usine.»

L'histoire les amène cependant à se dissocier du géant allemand, et des employés rachètent KSH en 2006. «Nous fournissons encore tous ces services, mais pas dans un même contrat, et les projets que nous convoitons sont de moins grande envergure.» Toutefois, cette expertise liée aux contrats clés en main reste leur principal atout à l'étranger. «Notre équipe de 300 employés gagne encore des projets de 500 M$ contre notre principal concurrent, une firme finlandaise de 6 000 employés !»

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