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Wall Street a fortement rebondi lundi, poursuivant d'importantes fluctuations quotidiennes dans un marché de plus en plus fébrile deux jours avant une décision monétaire de la Réserve fédérale (Fed).
À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 131,26 points (0,89%) à 14 862,76 points.
Le dollar canadien a grugé 0,06 cent à 78,25 cents US.
Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a pris 228,11 points, ou 1,29%, à 17 977,42 points, et le Nasdaq, dominé par le secteur technologique, 57,75 points, ou 1,19%, à 4 929,51 points.
L'indice élargi S&P 500, particulièrement suivi par les investisseurs, a avancé de 1,35%, soit 27,79 points, à 2 081,19 points.
Le prix du baril de pétrole pour livraison en avril a perdu 96 cents à 43,88 dollars en clôture sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son niveau le plus bas en six ans.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'était le dernier jour de cotation, a pour sa part fini à 53,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,23 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Parmi les titres en action, la pharmaceutique lavalloise Valeant (Tor., VRX) a gagné 2,43% à 258,42$, après avoir annoncé qu’elle bonifiait son offre pour Salix Pharmaceuticals.
Le manufacturier Dorel (Tor., DII.B) a perdu 3,33% après avoir dévoilé des résultats nettement inférieurs aux prévisions. Lisez notre texte sur les résultats de Dorel.
Le titre de Dollarama (Tor., DOL) a atteint un nouveau sommet historique, grâce à un gain de 1,08%. La société dévoile ses résultats trimestriels le 25 mars. Groupe Colabor (Tor., GCL) a touché pour sa part un nouveau creux annuel, en baisse de 18,6%.
En attente de la Fed
Le marché a ignoré une série de mauvaises nouvelles, comme "un chiffre décevant sur la production industrielle en février aux Etats-Unis, qui aurait dû être un facteur négatif de même qu'une nouvelle baisse des prix du pétrole brut, sous les 44 dollars le baril", soit leur plus bas niveau en six ans, a souligné Chris Low, de FTN Financial.
"Tout cela aurait dû faire baisser la Bourse, et pourtant nous voilà avec une hausse de plus de 200 points du Dow Jones", s'est-il étonné. "Tout ce que je vois comme explication, c'est que les investisseurs ont l'impression que la Fed dispose désormais d'assez d'éléments pour ne pas se dépêcher de relever ses taux."
Les investisseurs attendent avec nervosité de voir si la Fed, qui maintient ses taux près de zéro depuis 2008, donnera mercredi, à l'issue d'une réunion de politique monétaire, des indications sur le moment où elle va retirer ce soutien à l'économie, à savoir avant ou après l'été.
Pour le moment, plus que "les chiffres américains du jour, qui sont plutôt faibles (...) c'est la faiblesse du dollar qui est la clé" du rebond de Wall Street, a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Même si le billet vert, dont la force inquiète de plus en plus les exportateurs américains, s'est replié aujourd'hui, il reste à un niveau très élevé, à un peu plus de 1,05 dollar pour un euro. La semaine dernière, ses fortes hausses quotidiennes se sont généralement traduites par une baisse des indices à Wall Street.
Le marché obligataire était en hausse. Vers 20H15 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,076%, contre 2,119% vendredi soir, et celui à 30 ans à 2,649% contre 2,700% précédemment.
