(Photo: Bloomberg)

La Bourse de New York oscillait près de l'équilibre vendredi après l'ouverture, digérant une série de statistiques européennes et américaines dans l'ensemble positives: le Dow Jones était stable et le Nasdaq cédait 0,09%.

Peu avant midi, le Dow Jones reculait de 16 points, à 17 636 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 6,24 points, à 4 686 points. L'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,04%, soit 0,72 point, à 2 040,05 points.

À Toronto, le S&P/TSX grimpe d'un petit 3 points (0,02%) à 14 781 points. Dans l'industrie des télécommunications, les titres de BCE et de Telus touchaient des sommets annuels.

Wall Street, encouragée par des résultats d'entreprises positifs, avait terminé en légère hausse jeudi: le Dow Jones avait gagné 0,23% à 17 652,70 points, grimpant au passage à un nouveau record, et le Nasdaq 0,11% à 4 680,14 points.

Vendredi en début de séance, les indices peinaient à trouver une direction. Les acteurs du marché "acheteurs comme vendeurs, manquent de conviction", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

Les statistiques du jour étaient pourtant encourageantes.

Le Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro notamment a progressé de 0,2% au troisième trimestre, soit un peu plus qu'attendu.

Aux États-Unis, les ventes de détail ont augmenté de 0,3% en octobre, comme s'y attendaient les analystes. Elles rattrapent ainsi la perte du mois précédent où les ventes de détail avaient marqué le pas à -0,3% pour la première fois en sept mois.

Cet indicateur est regardé de près dans le pays, la consommation des particuliers étant le moteur de la croissance économique.

Autre chiffre positif à cet égard: le moral des ménages américains a progressé plus que prévu en novembre, selon la première estimation de l'indicateur de l'Université du Michigan.

Les stocks des entreprises manufacturières et de distribution aux États-Unis ont de leur côté progressé légèrement plus que prévu en septembre (+0,3%).

Les chiffres en provenance de Chine étaient en revanche un peu décevants avec la stagnation du volume des prêts accordés par les banques chinoises en octobre par rapport à septembre, alors que les analystes s'attendaient à une hausse.

Mais le simple fait que les indices parviennent à se maintenir près de l'équilibre après un rebond de l'ordre de 12% depuis la mi-octobre "est en soi pas mauvais du tout et entretient sans aucun doute les remords des investisseurs qui sont restés en retrait en espérant une baisse plus prononcée" de la Bourse, a souligné Patrick O'Hare.

Sur le front des valeurs, le numéro trois mondial des services à l'industrie pétrolière Baker Hughes montait de 1,14% à 59,42 dollars après avoir confirmé l'existence de négociations de fusion avec son compatriote Halliburton, le deuxième acteur du secteur (+1,78% à 54,75 dollars).

Le loueur de voitures en difficultés Hertz reculait pour sa part de 6,78% à 21,18 dollars. Le groupe est plombé par l'annonce d'erreurs comptables plus étendues que prévu et la perspective d'une poursuite l'an prochain de ses problèmes opérationnels.

Le spécialiste des logiciels professionnels Oracle s’appréciait de 0,42% à 40,89 dollars. Son grand rival, l'allemand SAP, a accepté de lui payer 357 millions de dollars pour solder un litige vieux de sept ans.

La compagnie aérienne à bas prix Virgin America, dont le milliardaire britannique Richard Branson détient 22% du capital, faisait une entrée remarquée à la Bourse de New York: peu après son introduction, le titre gagnait 25,40% à 28,84 dollars.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,345% contre 2,347% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 3,059% contre 3,076% la veille.