(Photo: Bloomberg)

Les Bourses nord-américaines ont terminé la séance de vendredi en ordre dispersé, au lendemain d'une séance positive où les investisseurs ont salué l'intervention musclée de la Banque centrale européenne pour doper l'économie du Vieux Continent. Toronto a perdu la majorité de son avance en fin d'après-midi, parvenant tout de même à demeurer en territoire positif. 

À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la séance sur un gain de 15,37 points (0,1%) à 14 779,35 points.

À New York, le S&P 500 a cédé 11,33 points (0,55%) à 2 051,82 points.

Le Dow Jones a reculé de 141,38 points (0,79%) à 17 672,60 points.

Le Nasdaq a grimpé de 7,48 points (0,16%) à 4 757,88 points.

La Banque Royale (Tor., RY) et la Banque TD (Tor., TD) ont gagné respectivement 0,95% et 1,12%. Hier, la Royale a annoncé son intention d'acheter la banque californienne City National pour 5,4 milliards de dollars.

BlackBerry (Tor., BB), qui fait toujours l'objet de rumeurs d'acquisition par le géant coréen Samsung, poursuit son ascension avec un gain de 1,76% à 13,29$.

Plusieurs titres s'offrent un sommet annuel, dont BCE, Gildan, Saputo, Groupe CGI, Québecor, Metro et Telus.  

Quincaillerie Richelieu (Tor., RCH), qui a dévoilé jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux prévisions, touche un plus haut de son histoire à 58,45$, grâce à un gain de 1,7%. Le Canadien Pacifique (Tor., CP), qui a également dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions jeudi, perd pour sa part 2,6% à 220,43$.

Sur le front économique, l'inflation a ralenti à 1,5% en décembre au pays, moins que la prévision moyenne de 1,6% des économistes.

Les marchés sont encore dominés par le plan de plus de 1 000 milliard d'euros de rachats d'actifs annoncé jeudi par la BCE, avant l'ouverture de Wall Street. Lors de la séance qui a suivi, le Dow Jones a pris près de 1,5%.

"On a un peu la gueule de bois après la fête d'hier", a jugé Sam Stovall, de Standard and Poor's Capital IQ. "Certains investisseurs ont décidé de récupérer une partie des bénéfices enregistrés".

La pause des marchés américains contraste avec l'enthousiasme persistant des Bourses européennes, qui ont poursuivi leur hausse pour la seconde séance de suite, l'Eurostoxx gagnant près de 2%.

"On peut difficilement chercher des explications aux fluctuations d'aujourd'hui" à Wall Street, a reconnu Bill Lynch, de Hinsdale Associates, jugeant le marché "un peu faible, mais sans excès".

En outre, "les investisseurs ne veulent pas trop s'exposer avant le week-end, en vue des élections en Grèce", a commenté Sam Stovall.

La gauche radicale de Syriza est la favorite des élections législatives qui auront lieu dimanche et son meneur, Alexis Tsipras, a averti qu'il y aurait peut-être "de grands affrontements" sur la dette de la Grèce (175% du PIB, plus de 300 milliards d'euros) auprès de l'Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la BCE.

Sur le plan de l'économie américaine, Wall Street "a peut-être aussi réagi à des chiffres sur les ventes de logements existants moins bonnes que prévu", a noté Sam Stovall.

Il a cependant estimé que leur effet avait été plus ou moins "annulé" sur le marché par la publication d'un bon indice composite sur les principaux indicateurs, établi par la fédération du Conference Board et conforme aux attentes.

Le marché obligataire profite lui de l'incertitude. Vers 21H10 GMT, le rendement des bons à dix ans évoluaient à 1,797%, contre 1,874% jeudi soir, et celui des bons du Trésor à 30 ans à 2,379%, contre 2,443% précédemment.