Bourse: Wall Street et Toronto au rouge, Bombardier perd 26%

Publié le 15/01/2015 à 10:23, mis à jour le 15/01/2015 à 17:08

Bourse: Wall Street et Toronto au rouge, Bombardier perd 26%

Publié le 15/01/2015 à 10:23, mis à jour le 15/01/2015 à 17:08

Wall Street s'est repliée jeudi pour la cinquième séance consécutive, déçue par les résultats trimestriels de grandes banques américaines. Au Canada, l'action de Bombardier perd près de 26% après avoir annoncé une autre réduction de ses activités.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la séance sur une perte de 42,61 points, ou 0,3%, à 14 041,82 points.

Le S&P 500 a abandonné 0,92%, soit 18,60 points, à 1 992,67 points.

Le Dow Jones a reculé de 106,38 points à 17 320,71 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 68,50 points à 4 570,82 points.

Parmi les titres en action, l’avionneur montréalais Bombardier (Tor., BBD.B) a perdu 25,85% à 3,07$ après l’annonce de la suppression de 1000 emplois et l’abandon du programme du LearJet 85.

Target (NY, TGT) a gagné 1,8% ou 1,34$ à 75,67$, après avoir annoncé son retrait du Canada. Son principal rival, Wal-Mart (NY, WMT), a pris 0,89% à 87,38$US. L'action de Canadian Tire (Tor., CTC.A) a pour sa part bondi de 2,91% à 119,62$.

En dépit de quelques incursions en territoire positif en cours de matinée, les indices new-yorkais n'ont pas réussi à inverser la tendance baissière qui pèse sur le marché. 

«On s'est réveillés avec une grosse surprise du côté de la Suisse mais la vague d'excitation que cela a suscité en Europe ne s'est pas propagée jusqu'ici», a relevé Art Hogan, de Wunderlich Securities. 

La Banque nationale suisse (BNS) a aboli jeudi le cours plancher du franc suisse face à l'euro, provoquant un envol de sa monnaie face à la devise européenne et un bond des principales Bourses de la zone.

Pour les investisseurs, «ce geste est probablement le signe que la BNS anticipe l'annonce par la Banque centrale européenne d'un programme d'assouplissement monétaire» pour relancer l'activité économique, qui tendrait à diluer l'euro et rendrait sa politique monétaire intenable, ont souligné les experts de Briefing.com.

Mais un retour sur le devant de la scène du marché pétrolier, avec la rechute des prix du WTI coté à New York (-2,23 dollars) et du Brent de Londres (-1,02 dollar) ont freiné les ardeurs des courtiers. 

D'autant que, tout comme JPMorgan Chase et Wells Fargo mercredi, «les banques ont encore déçu aujourd'hui» avec les publications trimestrielles de Bank of America et de Citigroup, a noté M. Hogan. «Quatre grandes banques en deçà des attentes depuis le début de la semaine, cela fait beaucoup», a-t-il jugé. Le secteur a affiché la plus mauvaise performance de la cote. 

Plombées par de lourdes charges juridiques et un ralentissement des activités de courtage, BofA et Citigroup ont vu fondre leurs bénéfices davantage que prévu en 2014. 

Côté indicateurs américains, les chiffres étaient contrastés: l'activité manufacturière de la région de New York a rebondi plus nettement que prévu en janvier, et les prix à la production en décembre ont accusé un repli moins fort qu'escompté. Mais les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé contre toute attente et les commandes industrielles en novembre ont reculé plus que prévu. 

BlackBerry dévisse de 19,77%

L'action BlackBerry, qui avait bondi de 30% mercredi sur des rumeurs d'une offre d'acquisition par le fabricant sud-coréen de smartphones Samsung a dégringolé de 19,77% à 10,10 dollars après un démenti des deux groupes.

Le géant internet américain Google, qui a annoncé jeudi la suspension de la vente de son prototype de lunettes interactives («Google Glass») pour la semaine prochaine, a cédé 0,38% à 504,01 dollars.

Le distributeur américain d'électronique grand public Best Buy a dévissé de 14,06% à 34,30 dollars, après avoir prévu de mauvaises ventes au premier semestre en raison notamment d'un environnement difficile. 

Le distributeur américain Target, dont la filiale canadienne a été placée sous la protection de la loi sur les faillites et va fermer 133 magasins - où plus de 17 000 personnes étaient employées - a gagné 1,80% à 76,67 dollars. 

La chaîne de restauration rapide de cuisine mexicaine Chipotle a lâché 1,26% à 700,78 dollars, les investisseurs s'inquiétant de l'impact d'une pénurie de viande de porc dans ses magasins après la suspension d'un partenariat avec l'un de ses fournisseurs. 

Caesars Entertainment Corporation a chuté de 6,37% à 11,90 dollars après avoir placé sous la protection de la loi sur les faillites sa filiale Caesars Entertainment Operating (CEOC) dont dépend le célèbre hôtel et casino Caesars Palace à Las Vegas. 

Le marché obligataire, en forte progression la veille, a poursuivi son envol, traduisant la fébrilité des courtiers. Le rendement des bons à dix ans reculait à 1,729% contre 1,848% mercredi soir, à des plus bas depuis mai 2013. Le rendement des bons du Trésor à 30 ans, s'affichait à 2,369%, contre 2,464% mercredi soir, un niveau jamais atteint auparavant.

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