La Bourse de New York a clôturé à un nouveau sommet depuis 2007 mercredi, encouragée par un bon chiffre immobilier et rassurée par le maintien du cap très accommodant de la politique monétaire américaine. Emportée dans son sillage, la Bourse de Toronto a gagné un demi-pourcent.  L'indice composé S&P/TSX a avancé de 71,95 points pour terminer la séance à 12 732,39 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,32 cent US à 97,75 cents US, cassant ainsi une tendance baissière qui durait depuis la semaine dernière.

À New York, le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 175,24 points (1,26%) à 14 075,37 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 32,61 points (1,04%) à 3 162,26 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a gagné 1,27% (+19,05 points) à 1 515,99 points.

Les indices, qui avaient vacillé à l'ouverture, se sont ensuite nettement installés en territoire positif, regagnant l'ensemble des pertes essuyées au cours des derniers jours en raison de l'impasse politique italienne notamment.

L'un des acteurs principaux de ce regain d'optimisme était, cette fois encore, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a su rassurer les investisseurs sur le maintien du cap ultra-accommodant de sa politique monétaire, au cours de deux journées d'audition devant le Congrès américain,

Après avoir assuré mardi, dans un contexte de chômage élevé et d'inflation maîtrisée, que la Fed maintiendrait ses énormes achats d'actifs pour stimuler l'économie, le président de la Fed a su dessiner un scénario de sortie de crise apaisant.

Pour Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, « le fait que la Fed envisage de garder plus longtemps son portefeuille d'actifs, après la fin de son opération d'apaisement monétaire, a été reçu très favorablement ».

M. Bernanke a reconnu que la Fed pourrait conserver « un peu plus longtemps que prévu certains titres » avant que la Fed ne sorte du système financier toutes les liquidités qu'elle y a injectées depuis 2008 pour soutenir la reprise.

D'autre part, la confirmation de bonnes nouvelles dans l'immobilier, avec un net rebond en janvier des promesses de vente de logements, qui ont atteint leur plus haut niveau en près de trois ans, « a envoyé le marché à des plus hauts » sur la séance, selon les experts de Briefing.com.

Enfin, « la circulation de rumeurs sur une reprise des discussions à Washington pour éviter » des coupes claires et automatiques dans le budget américain à partir de vendredi, a donné un dernier petit coup de pouce aux indices, selon M. Volokhine.

Sur le front européen, une émission obligataire meilleure qu'attendu en Italie a su calmer une partie des craintes des marchés financiers, en dépit d'une situation politique toujours dans l'impasse.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,903% contre 1,879% mardi soir et celui à 30 ans à 3,103% contre 3,075%.