Bourse: fébrile, Wall Street termine dans le rouge

Publié le 14/03/2018 à 10:06, mis à jour le 14/03/2018 à 16:41

Bourse: fébrile, Wall Street termine dans le rouge

Publié le 14/03/2018 à 10:06, mis à jour le 14/03/2018 à 16:41

(Photo: Getty)

La Bourse de New York a terminé dans le rouge mercredi, le marché se laissant gagner par la nervosité face aux craintes de batailles commerciales entre les États-Unis et ses partenaires et à l'agitation permanente à la Maison Blanche.

Comme la veille, les indices ont débuté la séance en hausse avant de perdre peu à peu du terrain.

«Cette instabilité reflète la nervosité du marché», a commenté Kate Warne d'Edward Jones.

À la clôture

TSX: 15 653,61 points, en hausse de 6,47 points; Volume: 267,11 millions

Dow Jones: 24 758,12 points, en baisse de 248,91 points

S&P 500: 2749,48 points, en baisse de 15,83 points

Nasdaq: 7496,81 points, en baisse de 14,20 points

Dollar canadien: 77,26 cents US, en baisse de 0,19 cent

Once d'or à New York: 1325,60 $ US, en baisse de 1,50 $ US (avril)

Pétrole: 60,96 $ US, en hausse de 0,25 $ US (avril)

Contexte

«Il y a encore quelques mois, les investisseurs réagissaient peu aux indicateurs et aux informations émergeant durant la séance car ils étaient convaincus que les taux d'intérêt resteraient bas et que la croissance resterait suffisamment solide pour alimenter la progression des actions», a-t-elle souligné. «En ce moment, ils s'interrogent vraiment sur la direction que va prendre le marché.»

Mercredi les récentes décisions de la Maison Blanche sur ses échanges avec les autres pays étaient de nouveau sur le devant de la scène.

Wall Street «ne s'attendait pas à un tel protectionnisme et redoute des mesures de rétorsion», a remarqué Mme Warne en évoquant les taxes à l'importation d'acier et d'aluminium ou le veto de Donald Trump au rachat du groupe américain Qualcomm par Broadcom.

Selon plusieurs médias américains, l'administration envisage aussi d'imposer des droits de douane sur les importations chinoises équivalant à 60 milliards de dollars.

Les nombreux changements effectués récemment au sein de l'administration américaine, dont les départs du conseiller économique en chef Gary Cohn la semaine dernière et du patron de la diplomatie américaine Rex Tillerson mardi, alimentent aussi la fébrilité du marché.

L'annonce du remplacement de M. Cohn par Larry Kudlow, un économiste conservateur et personnalité télévisuelle, n'a pas provoqué de réaction spécifique sur le marché.

Les indices avaient profité en début de séance d'indicateurs en demi-teinte sur l'économie américaine: les ventes au détail sont d'une part restées dans le rouge en février pour le troisième mois consécutif, tandis que les prix à la production ont, sur la même période, augmenté de 0,2%.

«L'inflation n'est clairement pas une inquiétude actuellement", a remarqué  Ken Berman de Gorilla Trades. La banque centrale américaine "ne devrait pas accélérer les hausses de taux en 2018, ce qui devrait faire plaisir aux investisseurs», a-t-il ajouté.

Le marché obligataire se détendait nettement, le taux de la dette à 10 ans des Etats-Unis reculant à 2,816% contre 2,843% la veille, et celui à 30 ans à 3,055% contre 3,098% mardi soir.

Titres en action

Stella-Jones: la prudence du PDG fait fléchir son titre de 6%. Brian McManus est confiant de renouer avec une marge de 15%, mais préfère ne pas faire de promesse pour 2019.

Stella-Jones(SJ, 47,30$) a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes à son quatrième trimestre. Le producteur de traverses de chemin de fer et de poteaux destinés aux services publics a dégagé un bénéfice de 51,1M$ ou 0,74$ par action, contre 18,5M$ ou 0,27$ l’action au même trimestre l’an dernier. Ses revenus se sont établis à 377M$, contre 341,7M$ un an plus tôt. Les analystes visaient un bénéfice de 0,37$ l’action sur des revenus de 370,33M$. La société hausse par ailleurs son dividende trimestriel de 9,1%, à 0,12$ l’action. Le titre est en baisse de 6% à ce jour en 2018.

Quebecor(QBR.B, 23,73$) a dévoilé des résultats inférieurs aux prévisions à son quatrième trimestre. Les revenus se sont établis à 1,06G$, tandis que les analystes visaient des recettes de 1,08G$. Le bénéfice de 0,33$ par action est aussi plus bas que celui de 0,37$ visé en moyenne par les analystes. La société a enregistré une hausse des revenus de 4,5% dans le secteur des télécommunications, mais a vu ses recettes du secteur médias reculer de 10,2%, et celles du secteur Sports et divertissement fléchir de 7%. Le titre de Québecor est stable à ce jour en 2018.

Steve Arthur, de RBC Marchés des capitaux, présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de BRP(DOO, 45,57$), attendus le 21 mars au matin. L'analyste anticipe de solides résultats, bien que la comparaison avec la performance de l'an dernier sera difficile. M. Arthur vise des revenus de 4,72G$, en hausse de 7% par rapport à l'an dernier. Le bénéfice par action devrait toutefois reculer, de 1$ à 0,96$, prévoit M. Arthur. L'analyste laisse sa recommandation à neutre et sa cible à 49$. M. Arthur estime que le récent repli du titre du fabricant de véhicules récréatifs le rend plus attrayant.

Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre pour La Baie(HBC, 9,69$), attendus le 28 mars. Il vise des revenus de 5,3G$, mieux que les 4,5G$ prévus par l’ensemble des analystes et que les 4,6G$ réalisés au même trimestre l’an dernier. M. Shreedhar anticipe un bénéfice d’exploitation de 442M$, contre 404M$ au même trimestre de 2017. En somme, il prévoit une amélioration de la performance du vénérable détaillant, dans un contexte qui demeure corsé pour les exploitants de grands magasins. Il avertit du coup que la visibilité demeure faible pour la chaîne. L’analyste abaisse sa cible pour le titre du détaillant, la faisant passer de 12$ à 11$. Sa recommandation reste à neutre.

Don DeMarco, de la Financière Banque Nationale, amorce le suivi du titre de Semafo(SMF, 3,47$) avec une recommandation surperformance et une cible de 6,25$. L’action de l’exploitant de mines d’or a glissé de 18% au cours de la dernière année.

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