Bourse: Toronto lestée par les matières premières

Publié le 23/07/2018 à 09:10, mis à jour le 23/07/2018 à 16:55

Bourse: Toronto lestée par les matières premières

Publié le 23/07/2018 à 09:10, mis à jour le 23/07/2018 à 16:55

[Photo: Getty Images]

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse lundi, tirée vers le bas par le secteur des matériaux. Wall Street, dans l'attente de la publication cette semaine des résultats de grands noms de la cote, a terminé sans direction, soutenue par les banques à la faveur d'une forte tension des taux d'intérêt sur la dette américaine.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 14,62 points pour clôturer à 16 420,84 points. Outre le groupe des matériaux, ceux de l'énergie et de la finance ont aussi contribué au déclin.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 13,83 points à 25 044,29 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 5,15 points à 2806,98 points. L'indice composé du Nasdaq a avancé de 21,67 points à 7841,87 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,01 cents US, en baisse de 0,08 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 37 cents US à 67,89 $ US le baril, tandis que celui de l'or a lâché 5,50 $ US à 1225,60 $ US l'once. Le prix du cuivre a effacé 1 cent US à 2,75 $ US la livre.

Contexte

«C'est le calme avant la tempête de la saison des résultats», a commenté David Levy de Republic Wealth Advisors, observant que cette semaine ainsi que la prochaine seraient «les deux plus chargées» en terme de résultats du deuxième trimestre.

Alphabet (maison-mère de Google), General Motors, Facebook, Starbucks, Chevron, Fiat Chrysler... De nombreux grands noms de la cote américaine publient cette semaine leurs comptes. Ceux-ci sont d'autant plus attendus que le bénéfice par action moyen des entreprises ayant déjà dévoilé leurs résultats s'est avéré supérieur aux attentes.

Avant ces chiffres, le marché a pu profiter d'un secteur bancaire en grande forme avec les progressions de Bank of America (+2,06%), JPMorgan Chase (+1,86%) ou Citigroup (+1,43%) entre autres.

Ces groupes ont profité d'une forte tension sur le marché obligataire alors que le taux à dix ans sur la dette américaine est monté à au plus haut niveau depuis plus d'un mois.

La hausse des taux favorise les revenus des grandes banques américaines.

Le taux à dix ans montait à 2,963%, contre 2,893% vendredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,096%, contre 3,026% en fin de semaine dernière.

«C'est le reflet d'une tension sur les taux japonais ainsi que de bons chiffres macroéconomiques aux Etats-Unis ces derniers temps», a observé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Les marchés ont toutefois été lestés lundi par de nouveaux commentaires controversés du président américain Donald Trump après que celui-ci a critiqué ouvertement en fin de semaine dernière la politique de hausse de taux de la banque centrale américaine (Fed) et de prétendues manipulations de monnaies de la part de l'Europe et de la Chine.

Après des commentaires guerriers du président iranien Hassan Rohani, Donald Trump a averti lundi Téhéran de ne «jamais plus menacer les Etats-Unis» sous peine de «conséquences telles que peu au cours de l'Histoire en ont connues».

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?