Bourse: enthousiasme financier avant la décision de la Fed

Publié le 12/12/2017 à 09:39, mis à jour le 12/12/2017 à 17:16

Bourse: enthousiasme financier avant la décision de la Fed

Publié le 12/12/2017 à 09:39, mis à jour le 12/12/2017 à 17:16

(Photo: Getty)

La Bourse de New York, portée par l'espoir d'avancées au Congrès sur le projet de réforme fiscale, a emmené le Dow Jones (+0,49%) et le S&P 500 (+0,15%) à des records, le Nasdaq perdant 0,19%.

L'indice boursier du Canada a terminé légèrement en hausse, stimulé par des gains pour certains titres financiers et du secteur des matériaux, tandis que les sociétés d'énergie ont pesé avec des prix du pétrole plus bas.

MTY-Imvescor: les points forts de la téléconférence. Le prix de 4,10$ pour Imvescor est un compromis entre un prix juste et celui que MTY était prête à payer. À Toronto, MTY a cédé 4,7% à 51,97$.

État de la situation

L'indice composé TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 10,52 points, soit 0,07%, à 16 114,03. Six de ses dix principaux secteurs ont progressé, même si les baisses ont légèrement dépassé.

Le Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 118,77 points à 24.504,80 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 4,12 points à 2.664,11 points

Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 12,76 points à 6.862,32 points.

Contexte

«Le sénateur républicain John Cornyn a suscité un vent d'optimisme sur les marchés en évoquant la possibilité d'un accord sur la réforme fiscale dès mardi», a indiqué Quincy Krosby de Prudential.

Réunis dans un processus dit de «réconciliation», les membres des deux chambres du Congrès tentent actuellement de s'accorder sur une version commune du grand projet de réforme fiscale promise par Donald Trump.

Cet engagement du président a servi de carburant aux indices depuis son élection.

Le Dow Jones était dans le même temps soutenu par la progression de l'un de ses poids lourds, Boeing, le groupe aéronautique ayant annoncé une hausse de son dividende trimestriel de 20% et un nouveau programme de rachat d'actions.

«Les marchés veulent voir des rachats d'actions. C'est d'ailleurs l'une des explications de leurs attentes de réforme fiscale prévoyant un rapatriement des fonds détenus à l'étranger. Ils s'attendent à voir ces fonds affluer notamment vers des programmes de rachats d'actions», a commenté Mme Krosby.

La très probable hausse de taux de la banque centrale américaine (Fed) à l'issue de sa réunion de deux jours entamée mardi suscitait par ailleurs l'enthousiasme sur les valeurs financières, l'indice les regroupant au sein du S&P 500 prenant 1,09%.

«Les banques en ont surtout profité car elles bénéficient des taux plus élevés et sont la plupart du temps domiciliées aux Etats-Unis donc susceptibles de profiter des baisses d'impôts promises», a expliqué Mme Krosby.

Les chances d'une hausse de taux ont été alimentées mardi par la publication de l'indice des prix à la production pour novembre qui a affiché sur un an sa plus forte progression depuis 2012. 

Davantage scrutées, les prévisions de croissance et de hausse de taux pour 2018, attendues lors d'une conférence de presse de la Fed mercredi, devraient donner de précieuses indications aux investisseurs quant à la manière dont l'institution perçoit l'économie américaine.

«La réunion de décembre représente souvent un tournant concernant ces projections économiques. Ce n'est pas une règle absolue mais avec une inflation et une croissance en hausse, et la promesse d'une baisse d'impôts pour les dirigeants d'entreprises, il est difficile d'imaginer qu'il n'y aura pas de changement», a indiqué Chris Low de FTN Financial.

Le marché obligataire baissait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,401% contre 2,384% lundi vers 21H30 GMT, et celui des bons à 30 ans était stable à 2,776%.

Titres en action

Kenric S. Tyghe, de Raymond James, présente ses prévisions de résultats du deuxième trimestre pour l’exploitant des épiceries IGA et Sobeys, Empire Company(EMP.A, 25,82$), attendus le 13 décembre. L’analyste anticipe une augmentation de 0,6% des ventes comparables, un indicateur clé de la performance des détaillants. Les revenus devraient selon lui totaliser 5,99G$. Il vise un bénéfice de 0,21$ par action, comparativement à 0,12$ l’action à la même période l’an dernier. Bien que le rythme de changements pour redresser la performance financière d’Empire se soit accéléré au cours du trimestre, l’analyste joue de prudence et réitère sa recommandation neutre pour le titre et sa cible de 24$, ce qui est inférieur au cours actuel.

L'acquisition de la société allemande Stahlgruber par l'américaine LKQ(LKQ, 40,34$US) vient confirmer l'attrait du marché secondaire des pièces automobiles en Europe, affirme Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. À son avis, cela démontre le potentiel de consolidation qui s'offre à la bouchervilloise Uni-Sélect(UNS, 27,32$) avec sa récente acquisition de la britannique Parts Alliance. Celle-ci peut dans un premier temps jouer un rôle de consolidateur en Grande-Bretagne, avant de s'attaquer au reste du marché européen, note M. Poirier. L'analyste continue de suggérer aux investisseurs de réévaluer le potentiel d'Uni-Sélect. Il en recommande l'achat et laisse sa cible à 34$.

Raymond James a publié sa liste de titres préférés pour 2018. Elle y a notamment ajouté la québécoise Boralex(BLX, 23,58$), dont Les Affaires vient de nommer son président et chef de la direction PDG de l’année, moyenne entreprise. Elle a aussi ajouté l’exploitant de cinémas Cineplex(CGX, 38,54$), le transporteur ferriviaire Canadian Pacific Railway(CP, 227,24$) ou encore la société de construction Bird Construction(BDT, 10,28$). Elle a en revanche retiré le détaillant Canadian Tire(CTC.A, 163,51$) de sa liste de prédilection.

Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 2,50$ pour le titre de Marchés Goodfood(FOOD, 2,02$), après avoir organisé des rencontres entre la direction de l’entreprise montréalaise et des investisseurs institutionnels. L’analyste ne prévoit plus que Goodfood dégagera un bénéfice d’exploitation en 2018, la société préférant continuer d’investir pour faire le plein de clients, dans une industrie en plein essor. L’analyste souligne d’ailleurs que Goodfood a enregistré une impressionnante croissance du nombre d’abonnés au 1er trimestre, avec l’ajout de 14000 clients, soit un bond de 45%. Goodfood, dit M. Aghazarian, a l’avantage d’être le premier à avoir attaqué le marché des mets prêts à cuisiner. Elle contrôle environ 40 à 45% du marché canadien.

Sur le front des valeurs US, le fabricant des jouets américain Mattel a baissé (-4,88% à 14,62 dollars) après avoir averti que ses ventes annuelles pourraient baisser jusqu'à 9%, en raison de stocks limités.

Le câblo-opérateur américain ComCast a avancé (+2,78% à 39,51 dollars) après avoir officiellement jeté l'éponge lundi dans la course au rachat d'une partie du groupe 21st Century Fox (+1,31% à 34,10 dollars), notamment les célèbres studios de cinéma, laissant le champ libre à Disney (+0,56% à 107,43 dollars).

ExxonMobil a reculé (-0,33% à 82,76 dollars) le groupe ayant commencé à évaluer l'impact financier des politiques environnementales sur son activité, une victoire pour les défenseurs de l'environnement engagés dans un bras de fer depuis plusieurs mois avec le géant pétrolier.

 

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