La Bourse de New York a clôturé à des niveaux records jeudi, les trois principaux indices enchaînant leur quatrième séance d'affilée à des plus hauts. La Chambre des réprésentants a adopté une résolution budgéataire qui marquerait une avancée vers la fameuse réforme fiscale promise par le président Trump.

Avec l'échec essuyé avec l'Obamacare, les investisseurs avaient nourri un certain pessimisme quant à la capacité de l'administration Trump de progresser sur le plan fiscal.

À Toronto, Shopify (SHOP) a encore cédé 2% à 126,19$. Au lendemain d'une sévère attaque d'un investisseur influent, la coqueluche canadienne défend son modèle d'affaires. (Re)lire «Shopify se bat contre le déclin de l'entrepreneuriat»

Bombardier (BBD.B) a perdu 1,35% à 2,19$: c'est simple, Boeing ne veut pas d'une autre rivale . Avec Donald Trump au pouvoir, Boeing peut ajouter la fourberie à l'hypocrisie.

Voici l'état de la situation

S&P/TSX +0,35% à 15776 points
S&P 500 +0,56% à 2552 points
Dow Jones +0,5% à 22775 points
Nasdaq +0,78% 6585 points
Dollar canadien -0,72% à 0,7957$US
Once d'or -0,45% à 1271$US
Baril de pétrole WTI +1,48% à 50,72$US

Mercredi, la Bourse de New York avait clôturé à des niveaux records, les trois principaux indices enchaînant leur troisième séance d'affilée à des plus hauts: le Dow Jones s'était apprécié de 0,09%, le Nasdaq de 0,04% et le S&P 500 de 0,12%.

Le Dow Jones a enregistré à cette occasion sa sixième journée de hausse d'affilée, tandis que le Nasdaq et le S&P 500 ont connu leur septième augmentation de suite.

"Bien que de nombreux experts estiment que le marché action est désormais prêt pour une respiration, il n'y a aucune pression à la vente à noter", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Trois nouvelles statistiques sont venues renforcer l'optimisme des investisseurs mercredi: les inscriptions hebdomadaires au chômage, le déficit commercial et les commandes industrielles.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont baissé de façon plus importante que prévu lors de la semaine close le 30 septembre, à 260.000 demandes contre 265.000 attendues.

Le déficit commercial s'est légèrement replié en août (-2,7%) grâce à une hausse des exportations.

Lees commandes industrielles pour le mois d'août ont quant à elles rebondi (+1,2%), grâce au secteur des transports. 

Les investisseurs attendent surtout la publication vendredi des statistiques des créations d'emplois pour le mois de septembre qui devraient chuter lourdement sous l'effet des ouragans.

Les analystes s'attendent en moyenne à des créations nettes d'emplois à 75.000 contre 156.000 en août. Le taux de chômage devrait rester stable à 4,4%.

Un premier indice est venu mercredi aiguiller le marché: Selon la société ADP, les créations d'emplois dans le secteur privé sont tombées en août à 135.000, au plus bas depuis presque un an.

Les attentes des investisseurs concernant la réforme de l'impôt sur les sociétés continuaient également à soutenir les cours jeudi.

"Au bout d'un moment le marché action succombera à des prises de bénéfices. Mais (l'investisseur milliardaire) Warren Buffet a frappé au coeur du sujet il y a quelques jours en reconnaissant que Berkshire Hathaway (sa société d'investissement, ndlr) ne vendrait pas avant d'avoir des précisions sur le projet de réforme fiscale. Nous doutons que Berkshire soit seule à le penser", a analysé Patrick O'Hare de Briefing.

Le marché obligataire reculait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,374% contre 2,332% la veille et celui à 30 ans avançait à 2,881% contre 2,869% mercredi soir.

Titres en actions

Amazon livre une mauvaise nouvelle à FedEx et UPS. Le géant du commerce de détail lance une nouvelle offensive... et heurte les spécialistes de la livraison.

Netflix (NFLX) a bondi de 5,4% après que le géant vidéo-streaming a augmenté le prix de ses membres.

Bombardier(Tor., BBD.B) sera de nouveau sous les projecteurs jeudi, tandis que les autorités américaines doivent rendre une seconde décision dans le conflit qui l’oppose à Boeing(NY., BA). Washington doit en effet se prononcer sur les accusations de dumping qui pèsent contre Bombardier. Le titre a remonté quelque peu(+5%) après la décision de la semaine dernière, mais il pourrait de nouveau être sous pression aujourd’hui. Il n’a gagné que 2% à ce jour en 2017. Lisez notre texte sur la décision attendue aujourd’hui.

TFI International(TFII, 31,47$) a annoncé après la clôture des Bourses mercredi qu’elle avait conclu une transaction de cession-bail de 135,7M$ avec Pure Industrial Real Estate portant sur quatre propriétés. Cette transaction comprend deux installations à Montréal et deux à Toronto. L’ancienne TransForce réalisera un gain avant impôts de 70M$. Pour Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, cette transaction illustre la capacité de la direction à créer de la valeur pour les actionnaires grâce à la monétisation de son portefeuille immobilier. En outre, cette transaction améliore le ratio d’endettement de l’entreprise, note l’analyste. Celui-ci laisse sa recommandation pour le titre à neutre et sa cible à 32$.

Envers et contre le vendeur à découvert Andrew Left, l’analyste Richard Tse, de la Financière Banque Nationale, maintient sa recommandation surperformance pour le titre de la coqueluche techno canadienne Shopify(SHOP, 103,30$US). Mercredi, la firme dirigée par M. Left, Citron Research, a lancé une fronde contre le spécialiste du commerce électronique d’Ottawa, remettant en question la qualité de sa clientèle et sa stratégie marketing qui selon lui frise les systèmes pyramidaux à la Herbalife. L’action a du coup plongé de 11%. M. Tse souligne que cette intervention va créer de la volatilité à court terme et qu’elle pourrait entraîner une enquête de la Federal Trade Commission des États-Unis, mais il croit qu’elle pourrait offrir une occasion aux investisseurs à long terme d’acheter le titre. Sa cible reste à 120$US.

Kenric S. Tyghe, de Raymond James, réitère sa recommandation d’achat fort et sa cible de 40$US pour le titre de Gildan(GIL, 31,72$US) après avoir revu ses prévisions pour le troisième trimestre. Après vérification auprès des acteurs du marché dans lequel oeuvre la société montréalaise, l’analyste abaisse ses prévisions de ventes de 776,4M$ à 728,3M$. Pour l’ensemble de l’exercice, les prévisions de ventes demeurent pratiquement inchangées, passant de 2787M$ à 2784M$, car les revenus perdus au troisième trimestre devraient être récupérés au dernier trimestre. Enfin, soulignons que sa prévision de bénéfice pour le troisième trimestre passe de 0,53$US à 0,49$US par action.