Les stocks de pétrole brut ont baissé plus fortement que prévu la semaine dernière aux États-Unis, selon les chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 21 avril, les stocks commerciaux ont diminué de 3,6 millions de barils pour revenir à 528,7 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient de façon médiane sur une baisse de seulement 1,75 million.

Le chiffre du DoE vient infirmer les estimations de la fédération privée American Petroleum Institute (API) qui avait annoncé mardi une hausse des stocks de brut.

À ce niveau, les réserves commerciales de brut, qui enchaînaient encore les records voici quelques semaines, s'inscrivent en hausse de 3,8% par rapport à la même époque de 2016 et restent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne dans cette période.

En tenant compte d'un abaissement de 500000 barils des réserves stratégiques, les stocks totaux de brut ont reculé de 4,1 millions de barils.

Du côté des stocks d'essence, le DoE a annoncé un bond de 3,4 millions de barils, dépassant largement la hausse de 500000 barils attendue par les experts compilés par Bloomberg.

Ils affichent toutefois une légère baisse de 0,1% par rapport à la même époque de l'année précédente mais restent proches de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période.

Production en hausse

Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont progressé de 2,7 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg attendaient à l'inverse un recul d'un million de barils.

Elles baissent de 4,6% par rapport à la même période de 2016, mais restent dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne à cette époque.

Très surveillée par les analystes dans un contexte d'accélération persistante de l'activité des compagnies aux États-Unis, la production américaine a encore monté, de 13.000 barils par jour (b/j) à 9,265 mb/j.

Egalement scrutés de près, puisqu'ils servent de base à la cotation de pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) ont reculé de 1,2 million de barils à 67,4 millions.

Toutes catégories confondues, mais sans prendre en compte la diminution des réserves stratégiques, les stocks américains de produits pétroliers ont progressé de 6,1 millions de barils.

Les raffineries américaines ont encore accéléré la cadence, fonctionnant à 94,1% de leurs capacités contre 92,9% la semaine précédente.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,5 mbj de produits pétroliers, soit un recul de 2,2% par rapport à la même époque de l'année précédente.

Pendant la même période, la demande d'essence a baissé de 1,8% et celle de produits distillés a monté de 4,5%, dans les deux cas sur un an.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) référence américaine du brut, repartait dans le vert après la publication de ces chiffres et prenait 32 cents à 49,88$US sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).