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Les cours du pétrole sont repartis à la baisse jeudi, après le rebond de la veille, les marchés se désespérant de l'abondance de l'offre d'or noir.

Vers 6h55, le prix du baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en avril perd 3,22% à 43,22$US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, la référence au Québec, recule de 1,18% à 55,25$US.

Les cours avaient fini la séance sur un rebond mercredi, après un communiqué de la Réserve fédérale (Fed) américaine nuancé sur la perspective d'une hausse des taux.

Toute hausse du dollar, qui accompagnera nécessairement une hausse de taux en le rendant plus rémunérateur, pénalise les acheteurs de pétrole, dont les échanges sont libellés en billets verts.

Mais l'optimisme des investisseurs n'a pas prévalu longtemps, les cours, qui ont chuté de près de 60% entre juin et janvier, restant plombés par les mêmes facteurs baissiers: une demande morose et un excès d'offre estimé à 1-1,5 million de barils par jour.

Or, le département américain de l'Énergie a annoncé mercredi une hausse hebdomadaire plus de deux fois plus importante que prévu (9,6 millions de barils contre 4,4 attendus) des réserves de pétrole.

« Ces données témoignent d'une aggravation de la surabondance globale, jusqu'à présent responsable de la chute des cours », a déclaré Shailaja Nair, analyste chez le fournisseur d'informations sur l'énergie Platts.

Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour, estime que les cours devraient rester faibles tant que l'équilibre offre/demande n'aura pas changé. « Les fondamentaux n'ont pas changé, et un sursaut des prix à la faveur de l'affaiblissement du dollar ne va pas change cet état de fait », a-t-il déclaré.

Mercredi à la clôture, le prix du baril de WTI avait gagné 1,20 dollar à 44,66 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le baril de Brent avait rebondi encore plus fortement, prenant 2,40 dollars à 55,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.