À 16h, le S&P/TSX augmentait de 30 points, à 10 659 points. À Wall Street, le Dow Jones progressait de 120 points, à 9 361 points, le S&P500 de 11 points, à 1 005 points, et le Nasdaq de 29 points, à 1 998 points.

«Le petit rebond de fin de journée s'explique clairement par l'annonce du Comité de politique monétaire de la Fed, qui a eu une effet rassurant sur les investisseurs», dit Neil Matheson, premier vice-président, stratégie d'investissement, d'Investissements Standard Life

Le déficit commercial américain s'accentue 

En matinée, une première statistique a éveillé l’intérêt des investisseurs : le déficit commercial des Etats-Unis s’est creusé à 27 milliards de dollars américains rien qu’en juin, soit de 1 milliard depuis mai, selon le département du Commerce.

Le niveau ainsi atteint est le plus bas de ces 10 dernières années. Il est tout de même moins bas que ce que craignaient la plupart des analystes américains, le consensus tournant autour de 28,5 milliards de dollars américains. 

Les importations ont augmenté plus vite que les exportations, aux Etats-Unis, Les premières ont progressé de 3,4% en un mois, à 153 milliards de dollars américains ; et les secondes de 3,2%, à 126 milliards. Ces deux augmentations proviennent surtout des hausses des prix, non de celles des volumes.

Sur les six derniers mois, le déficit commercial américain ressort à 173 milliards de dollars américains, contre 365,5 milliards au premier semestre de 2008. 

Ben Bernanke toujours immobile 

Comme prévu, la Réserve fédérale (Fed) n’a pas fait bouger son taux directeur. Celui-ci est compris depuis décembre dernier dans une fourchette entre 0 et 0,25%.

Pourquoi une telle constance? Parce que le Comité de politique monétaire de la Fed considère que sa politique menée actuellement est la bonne et qu’elle commence à porter fruits.

Ainsi, le Comité note que les informations qu’il a indiquent que «l’activité économique s’améliore» aux Etats-Unis. Par exemple, les marchés financiers connaissent un rebond «depuis plusieurs semaines consécutives». Les dépenses en immobilier montrent «des signes de stabilité». Et de manière générale, que les entreprises «font des progrès en ajustant leurs stocks en fonction de la demande».

«Le Comité continue donc de croire que les actions menées pour stabiliser les marchés financiers et les institutions bancaires, que les stimuli fiscaux et monétaires et que les forces du marché vont contribuer à renouer graduellement avec la croissance économique, pourvu que les prix demeurent stables», est-il écrit dans le communiqué émis par la Fed.

L'inflation n'est pas une menace à court terme 

De plus, la Fed ne pense pas que la menace d’inflation pèse vraiment sur les Etats-Unis, du moins à court terme : «le Comité s’attend à ce que l’inflation soit contrôlée pour un certain temps encore», est-il écrit dans le communiqué.

À noter que la Fed a réservé une petite surprise aux investisseurs en annonçant la prolongation d'un mois de son programme de rachat d'emprunts du Trésor, qui reste inchangé à 300 milliards de dollars américains.

«Afin d’éviter un impact brutal sur les marchés à cause de ses achats de titres du Trésor, le Comité a décidé d’effectuer ceux-ci graduellement d’ici la fin d’octobre», est-il noté.

Les prix augmentent dans l'immobilier américain

Comme pour donner raison au Comité de la Fed, l'enquête de la National Association of Realtors (NAR) a montré une hausse en trois mois de 4%, à 174 100 dollars américains, du prix médian des maisons aux États-Unis, par rapport au trimestre précédent.

Cela étant, le prix médian accuse un recul de 15,6% en comparaison avec celui de la même période de 2008. Cette nuance n'empêche pas les experts de la NAR de considérer que «le pire de la crise du marché immobilier est derrière nous»...

Hausse surprise des réserves de pétrole américaines

Les réserves commerciales de pétrole brut, horsa réserve stratégique, ont augmenté aux États-Unis durant la semaine qui s'est terminée le 7 août, de 2,5 millions de barils, à 352 millions de barils, selon le département de l'Énergie. C'est une hausse surprise, la plupart des analystes tablant sur une augmentation de 700 000 barils.

En revanche, les réserves d'essence ont reculé de 1 million de barils, alors que le consensus tournait autour du chiffre de 1,3 million.

En fin de journée, le baril de pétrole brut augmentait de 0,71 dollar, ou 1,02%, à 70,28 dollars américains, à New York.

De son côté, l'once d'or progressait de 5 dollars, ou 0,52%, à 953 dollars américains.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 91,99 cents américains.