Les investisseurs reprennent goût au risque
À 16h, le Dow Jones progressait de 216 points, à 7978 points, le S&P500 de 23 points, à 834 points, et le Nasdaq de 51 points, à 1602 points. À Toronto, l’indice S&P/TSX progressait de 131 points, à 9073 points.
Un secteur a mené le bal, aujourd'hui, celui du matériel. Il a progressé de 4,22% à Toronto ainsi que de 5,95% au Dow Jones, de 6,18% au S&P500 et de 6,82% au Nasdaq.
À Toronto, les technologies de l'information ont également tiré leur épingle du jeu, avec une progression de 4,10%. À Wall Street, les matériaux ont augmenté de 8,22% au Dow Jones, et l'énergie de 6,25% au Nasdaq.
Le G-20 soulève l'enthousiasme
D'où vient cette vague d'optimisme? De l'avènement de nouvelles règles comptables favorables aux banques ainsi que de l'enthousiasme soulevé par le sommet du G-20, qui s'est terminé aujourd'hui à Londres. Un sommet que le président américain Barack Obama a présenté comme un «tournant», ni plus ni moins...
Ainsi, les investisseurs semblent apprécier les décisions prises par le G-20 concernant, entre autres, la régulation des services financiers, et en particulier des hedge funds. «Pour ma part, je préfère rester prudent à cet égard. On assiste à des anticipations que quelque chose de magique va découler de ce G-20, mais j'ai peur que d'ici une semaine, tout cela retombe», commente Carlos Leitao, stratège et économiste en chef, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
Toutes cela a, semble-t-il, fait relativiser la situation de l’emploi aux États-Unis, qui s’est encore dégradée. Le départemant du Travail a annoncé ce matin que les nouvelles inscriptions au chômage se sont chiffrées à 669 000 la semaine dernière. C’est du jamais vu depuis 1982. La plupart des analystes tablaient sur un chiffre de 655 000. La semaine précédente, elles avaient été de 657 000.
Une bouffée d'oxygène pour les banques
Autre facteur pouvant expliquer le retour du moral sur les marchés nord-américains : le Conseil financier des normes comptables (FASB), qui fixe les règles en matière de comptabilité aux Etats-Unis, a donné jeudi une plus grande marge de manoeuvre aux entreprises pour évaluer leurs actifs, offrant ainsi une bouffée d'oxygène potentielle aux banques américaines touchées par la crise.
Le FASB a adopté les nouvelle règles dans le cadre d'une réglementation qui oblige les entreprises à évaluer leurs actifs aux prix reflétant l'état actuel du marché.
Cette réforme va permettre d'évaluer les actifs aux prix qu'ils auraient atteints lors d'une vente "ordonnée", par opposition à une vente forcée ou sous pression. Ces nouvelles règles s'appliqueront à partir du deuxième trimestre 2009, commencé ce mois-ci.
Les règles actuelles ont contraint les banques à réduire fortement la valeur de certains actifs, surtout les titres liés aux emprunts immobiliers à risques "subprimes". Le secteur bancaire et les parlementaires démocrates et républicains avaient demandé un assouplissement de la législation. On estime que 2.000 milliards de dollars d'actifs douteux plombent les comptes des banques américaines.
Recul prononcé de l'once d'or
Le baril de pétrole brut a pris 4,25 dollars, à 52,41 dollars américains.
De son côté, l'once d'or a perdu 18,80 dollars, à 908,90 dollars américains. «Un repli logique compte tenu de la tendance générale des marchés, en ce moment», estime M. Leitao.
Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait en fin de journée à 80,54 cents américains.
Avec PC.
