Le temps fort de la semaine a été sans conteste l'annonce jeudi du chiffre des destructions d'emplois aux États-Unis, pires que prévu.
Ainsi, les Etats-Unis ont rayé quelque 467 000 emplois non-agricoles en juin, alors que la plupart des analystes américaines s’attendaient à un chiffre de 365 000, selon le département du Travail. Depuis décembre 2007, ce sont 6,5 millions d’emplois non-agricoles qui ont disparu chez nos voisins du Sud.
«D'un seul coup, les marchés nord-américains ont été ébranlés et se sont mis au rouge», commente Charles Huot, directeur-général, actions institutionnelles, de BMO Marchés des capitaux.
Mauvaises nouvelles à venir pour le pétrole ?
Vendredi, seule la Bourse de Toronto était ouverte, Wall Street étant en congé à la veille d'Independance Day. À 16h, l’indice S&P/TSX progressait de 37 points, à 10 283 points.
On peut expliquer cette hésitation par le fait, entre autres, que le baril de pétrole brut a clôturé en baisse pour la troisième semaine consécutive, au Nymex. Jeudi soir, il était passé sous la barre des 67 dollars américains, à exactement 66,58 dollars américains. Et du côté canadien, le secteur de l'Énergie a accusé un repli de 3,6% sur la semaine», indique M. Huot.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance à la baisse de l’or noir, dont le regain de vigueur du billet vert. La divulgation de plusieurs statistiques américaines décevantes ont en effet retransformé la devise américaine en valeur refuge, ces temps-ci.
Et il semble que cela ne soit pas fini, car une étude menée par Bloomberg montre que la valeur du baril devrait encore décroître la semaine prochaine, nombre d’économistes tablant sur une hausse des stocks hebdomadaires de brut américain…
Cela étant, un joueur a tiré son épingle du jeu durant la journée de vendredi : Teck Resources. La valeur du titre de Teck a bondi de 8%, après que le géant minier canadien a conclu avec une firme d'investissement chinoise un placement privé de 1,74 milliard de dollars.
«Cela va lui permettre de réduire sa dette, mais aussi, qui sait?, de dénicher de nouveaux clients chinois», dit M. Huot.
Le huard ne bouge pas
Vendredi, les cours du pétrole et de l'once d'or n'ont pas varié, Wall Street étant fermée.
Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait en fin de journée contre 86,04 cents américains.
