L'horizon économique américain ne s'éclaircit toujours pas. Photo : Bloomberg.

Les marchés nord-américains n'ont guère bougé de toute la journée, notamment en raison de rapports guère encourageants sur l’emploi aux Etats-Unis.

À 16h, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto augmentait de 56 points, à 11 944 points. À Wall Street, le Dow Jones croissait de 2 points, à 10 574 points, le S&P500 de 1 point, à 1 137 points, et le Nasdaq reculait de 8 points, à 2 301 points.

Des dizaines de milliers d'emplois détruits chaque mois

En décembre, le secteur privé américain non-agricole a détruit 84 000 emplois aux Etats-Unis, selon la firme ADP. Certes, c’est mieux que le résultat corrigé de 145 000 pour le mois de novembre, mais la tendance est toujours à la suppression d’emplois, ce qui n’est pas pour rassurer les investisseurs.

«Les pertes d’emplois diminuent rapidement, et si la tendance se maintient, l’emploi privé américain pourrait se remettre à progresser dans les prochains mois», ont écrit les analystes d’ADP dans leur note.

De surcroît, la firme Challenger Gray & Christmas a indiqué que les grandes entreprises américaines avaient effectué en décembre quelque 45 000 suppressions de postes. C’est un tout petit peu moins que le chiffre de novembre, qui était de 50 000. Sur le dernier trimestre de 2009, ce sont ainsi 155 121 emplois qui ont été supprimés dans ces entreprises.

Dans la journée, la Réserve fédérale a dévoilé les minutes de ses réunions tenues à la mi-décembre, dans lesquelles on apprend que l'organisme continue de prévoir une lente reprise de l'économie américaine. Elle y souligne que le rythme de suppression d'emplois a ralenti sensiblement ces derniers mois, et le nombre d'heures travaillées, augmenté.

«Ces minutes ont surtout confirmé auprès des investisseurs le fait que la Fed n'entend pas bouger ses principaux directeurs à court terme», dit Marc Rouleau, gestionnaire de portefeuilles, titres à revenus fixes, d'Investissements Standard Life.

Des services de retour à l'équilibre

L'indice des services américains mesuré par l'Institute for Supply Management (ISM) a été de 50,1 points en décembre. Cela signifie une stabilité du niveau d'activité de ce secteur, le niveau d'équilibre correspondant au chiffre de 50.

Cet indice est en progression de 1,4 point en glissement mensuel, et ce surtout grâce à la hausse de plusieurs sous-indices, dont celui de l'activité/production (+4,1 points), des nouvelles commandes (+3 points), des stocks (+6 points) et de l'emploi (+2,4 points).

Hausse surprise des réserves de pétrole

Autre statistique ayant un impact sur les marchés : les réserves commerciales de pétrole brut ont augmenté aux États-Unis durant la semaine qui s'est terminée le 1er janvier, de 1,3 million de barils, à 327,3 millions de barils, selon le département de l'Énergie. C'est une nouvelle surprise pour les analystes, vu qu'ils misaient sur une progression de 500 000 barils.

Les réserves d'essence ont, elles, crû de 3,7 millions de barils (le consensus tournait, là aussi, autour du chiffre de 500 000...). Et celles de produits distillés ont reculé de 0,3 million de barils, alors que les analystes avaient avancé un chiffre en baisse de 1,9 million de barils.

Au Nymex, le baril de pétrole brut s'échangeait en fin de journée contre 83,09 dollars américains, en hausse de 1,61%.

Le huard frôle les 97 cents US

L'once d'or valait en fin de journée à New York 1 137 dollars américains, en hausse de 18 dollars (+1,64%).

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 96,92 cents américains.