Les marchés : une semaine positive malgré l'Europe

Publié le 14/05/2010 à 16:35

Les marchés : une semaine positive malgré l'Europe

Publié le 14/05/2010 à 16:35

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Les marchés nord-américains ont terminé la semaine en territoire positif, même si la séance de vendredi a été marquée par une forte glissade sur fond de crise européenne qui n’en finit plus de remuer les places boursières.

Les dernières minutes de la séance vendredi ont cependant été marquées par un rebond soudain, même si les inquiétudes liées à la dette en Europe a déstabilisé l’euro et éclipsé certains signes positifs émanant de l’économie américaine.

Les investisseurs se sont massivement retirés du secteur de la finance, de la technologie et de l’énergie, craignant que la crise n'entraîne une importante réduction des dépenses par les gouvernements européens, ce qui pourrait ralentir la relance de l'économie mondiale.

Le S&P/TSX a terminé la séance avec 101,62 points en moins, à 12 014,97 points. Le Dow Jones pour sa part a lâché 162,79 points, à 10 620,16 points.

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Au Nasdaq, à forte concentration technologique, la chute a été de 47,51 points, à 2 346,85 points, alors que le S&P 500 a perdu 21,76 points à 1 135,68 points.

Les investisseurs se sont dirigés vers l’or en début de journée, valeur refuge par excellence, qui prenait plus de 17 $ US en début de séance, mais a retraité par la suite pour afficher un gain de 1,30 $ US, à 1 230,50 dollars.

Le pétrole quant à lui a baissé de 2,53 $ US, à 71,87 $ US.

Le dollar canadien a fortement chuté, en baisse de 1,15 cent US, à 96,84 cents US.

La semaine se termine quand même sur une note positive, souligne Charles Huot, Directeur général, actions institutionnelles pour BMO Marchés des capitaux. Le S&P 500 a quand même progressé de 1,7 % sur l’ensemble de la semaine et les marchés se sont appréciés d’un peu plus de 2 % sur la même période.

Mais selon lui, malgré le fait que le plan de sauvetage de l’euro a rassuré les investisseurs en début de semaine, il y a encore bien des raisons d’être inquiet.

« C’est un peu comme si votre meilleur ami, qui est très endetté et ne travaille qu’un jour sur deux, venait vous demander de lui prêter de l’argent. Vous n’avez pas vraiment le choix, même si vous savez que vos chances de récupérer votre argent sont minimes », a-t-il lâché quelques temps avant la fermeture des marchés. En fait, le plus dur reste à faire selon lui pour régler la crise de l’endettement de certains pays européens.

Selon lui, Toronto s’en est mieux tiré que New York puisque l’or a atteint un sommet nominal cette semaine, ce qui a fait grimper le secteur aurifère qui représente une part importante de l’indice phare de Bay Street. De plus, aucun des secteurs de la Bourse de Toronto n’a terminé sa semaine en territoire négatif, ce qui n’est pas le cas à New York.

L'Europe et l'Asie dans le rouge

À l’est des bourses de New York et de Toronto, les principaux indices sont en baisse. Les marchés s’inquiètent aussi de la stabilité de la zone euro et de l’enquête menée sur les banques aux États-Unis.

En fin de journée en Europe, le CAC à Paris a reculé de 4,59%, le Footsie 100 à Londres de 3,14% et le DAX en Allemagne de 3,12%. En Espagne l’indice IBEX accuse une diminution de 6,64%.

À Tokyo, les marchés ont fermé en baisse de 1,49%.

 

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