Les détaillants ont connu un meilleur mois d’août que prévu grâce aux ventes reliées au retour à l’école et ont battu les attentes des analystes. Photo : Bloomberg
Les Bourses nord-américaines ont passé une bonne partie de la séance avec un pied sur le frein jeudi mais ont fini par encaisser des gains, quoique moins importants pour l’indice Dow Jones.
Les marchés ont connu un lent départ ce matin, au lendemain d’une séance marquée par un impressionnant rebond du côté de Wall Street.
La progression s’est maintenue aujourd’hui, quoique plus difficilement que la veille, avec des nouvelles encourageantes du côté de l’emploi. C’est que les investisseurs ont préfèré attendre la divulgation demain du taux de chômage du mois d’août de chaque côté de la frontière. Ils ont cependant décidé d’appuyer sur l’accélérateur en fin de séance et seul le Dow Jones n’a pu en profiter.
Le S&P/TSX à Toronto a gagné 107,31 points, à 12 111,09 points. Le S&P 500 de New York a progressé pour sa part de 9,72 points, à 1 090,01 points.
Le Dow Jones de son côté a monté de 50,33 points, à 10 319,80 points, pendant que le Nasdaq a grimpé de 23,17 points, à 2 200,01 points.
Le baril de pétrole a avancé de 1,11 $ US, à 75,02 $ US, après avoir passé la majeure partie de la journée en recul. L’once d’or s’est appréciée de 5,30 $ US, à 1 253,40 $ US.
Le dollar canadien a reculé de 0,31 cent US, à 94,94 cents US.
PLUS : Trois titres à surveiller : Banque Scotia, Reitmans et Potash
Les demandes d’assurance-chômage au sud de la frontière ont connu une légère baisse pour une deuxième semaine consécutive, avec un recul de 6 000 demandes, à 472 000 demandes. Le niveau de demandes initiales demeure tout de même environ 10 % plus élevé qu’au début du mois de juillet.
Par contre, la productivité a été revue à la baisse pour le second trimestre aux États-Unis. Initialement estimé à 0,9 %, le recul est finalement de 1,8 % selon Washington.
Également, les détaillants ont connu un meilleur mois d’août que prévu grâce aux ventes reliées au retour à l’école et ont battu les attentes des analystes.
Le secteur immobilier américain montre également certains signes d’encouragements, puisque les ventes en attente de maisons existantes ont bondi de 5,2 %, alors que les économistes attendaient un recul de 1 %.
Si le stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne Carlos Leitao est prêt à concéder que la situation semble s’améliorer, il reste très prudent et pense qu’une correction importante pourrait survenir.
« Ça pourrait même arriver demain si les données sur le chômage sont plus faibles que prévues », a-t-il averti peu avant la fermeture de la séance.
Pour appuyer cette affirmation, l’économiste ne s’attarde pas tant à l’indice manufacturier ISM dévoilé hier et dont la hausse en a surpris plus d’un.
« La faiblesse du secteur immobilier américain m’inquiète toujours. Avec le choc que les ventes ont connues en juillet, il pourrait y avoir une deuxième vague de prix », a lancé M. Leitao. Selon lui, même si les ventes en attente de maisons existantes ont connu un bond inattendu, cette donnée est trop volatile pour s’y fier.
La deuxième baisse consécutive des demandes d’assurance-chômage aux États-Unis lui inspire plus confiance, même s’il reste beaucoup de chemin à faire. « Peut-être que la création d’emploi ira mieux en septembre », a-t-il conclu.
