Les marchés : Toronto surfe sur l'or noir

Publié le 22/09/2009 à 00:00

Les marchés : Toronto surfe sur l'or noir

Publié le 22/09/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

À 16h, le S&P/TSX augmentait de 153 points, à 11 578 points. À Wall Street, le Dow Jones progressait de 51 points, à 9 829 points, le S&P500 de 7 points, à 1 071 points, et le Nasdaq de 8 points, à 2 146 points.

L'or noir à nouveau à la hausse

«La hausse à Toronto s'explique surtout par la hausse du prix du baril de pétrole brut, pour la première fois depuis quatre séances», dit Stephen Gauthier, stratège et gestionnaire de portefeuille, de Demers Valeurs mobilières. En fin d'après-midi, il progressait de 2,6%, à 71,55 dollars américains, au Nymex.

La faiblesse du billet vert et les perspectives d'une baisse des réserves de pétrole brut aux États-Unis auraient soutenu le prix du baril. À noter que le contrat d'échéance pour octobre est arrivé à terme aujourd'hui-même.

À Toronto, le titre de Suncor Energy gagnait en fin de journée 0,9%, à 38,99 dollars, après que l'analyste William Lacey, de FirstEnergy Capital, ait modifié ses recommandations en faveur du plus gros producteur d'énergie du Canada. De son côté, le producteur de gaz Canadian Natural Resources a progressé de 1,7%, à 75,20 dollars, soit son niveau le plus élevé des 11 derniers mois.

«De manière générale, le secteur énergétique a enregistré une hausse de 1,86% à Toronto, celui des ressources naturelles de 1,62%, et celui des institutions financières de 1,53%», signale M. Gauthier.

Hier, le prix de l'or noir avait baissé à la suite d'une déclaration de l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) selon laquelle la production mondiale d'électricité allait diminuer en 2009, pour la première fois depuis 1945. De surcroît, Sinopec, un important raffineur établi en Asie, a indiqué hier aussi que la demande en pétrole et gaz en Chine, le deuxième plus gros consommateur du monde, était «déprimée»...

Les prix des logements américains stagnent

En revanche, la relative stagnation des marchés américains - «le Dow Jones, par exemple, a atteint un sommet de près d'un an», souligne M. Gauthier - provient de la divulgation de nouvelles contradictoires.

Ainsi, les prix des logements américains ont à peine augmenté entre juin et juillet, de 0,3%, selon la Federal Housing Finance Agency. Et la hausse de juin, annoncée à hauteur de 0,5%, a été revue nettement à la baisse, à 0,1%.

La hausse de 0,3% est inférieure à celle qui était attendue par la plupart des analystes américains, qui tablaient sur un chiffre de 0,5%.

Si l'on regarde l'évolution des prix depuis avril 2007, les prix des logements américains accusent un repli de 10,5%. Et sur les 12 derniers mois, de 4,2%.

Le 17 septembre, Tim Geithner, le secrétaire au Trésor, avait déclaré percevoir «des signes très encourageants» de stabilisation du marché immobilier américain. Il avait aussi dévoilé que le président Obama envisageait de mettre fin d'ici la fin de novembre au crédit de taxe accordé aux premiers acheteurs d'un logement, mesure provisoire destinée à soutenir l'industrie de l'immobilier.

Et aujourd'hui, M. Geithner a surenchéri en affirmant, peu avant l'ouverture du sommet du G-20 à Pittsburgh, que l'économie américaine en général se trouvait maintenant «au tout début de la reprise».

 Bernanke va-t-il faire preuve de prudence ?

Par ailleurs, nous sommes à la veille du dévoilement des nouveaux taux directeurs de la Fed. La plupart des analystes américains considèrent que celle les laissera inchangés, entre zéro et 0,25%. Ils considèrent que son président, Ben Bernanke, les maintiendra encore une fois au plus bas afin de favoriser à retour à la croissance progressif, ayant lui-même déclaré récemment que la récession américaine était techniquement terminée, mais la reprise fragile.

Enfin, une rumeur circule depuis ce matin à Wall Street, selon laquelle la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), dont la mission consiste à garantir les dépôts bancaires, serait sur le point d’emprunter plusieurs milliards de dollars aux banques privées américaines, et non au département du Trésor. L’objectif? Restaurer les liquidités. Cette information a été divulguée ce matin par le New York Times. L’annonce officielle devrait être faite la semaine prochaine.

L'or bondit à New York

L'once d'or gagnait en fin de journée 11 dollars, ou 1,05%, à 1 016 dollars américains, au Nymex. C'est que l'or joue de plus en plus un rôle de valeur refuge, alors que le billet vert périclite.

D'ailleurs, le titre de Goldcorp augmentait de 2,2% en fin de journée à Toronto, à 45 dollars. Barrick Gold, de 1,3%, à 39,81 dollars. Et Silvercorp Metals, qui détient des mines en Chine, de 4,9%, à 4,76 dollars.

Quant à la devise canadienne, elle s'échangeait contre 93,55 cents américains.

À la une

Bourse: la technologie plombée par Netflix et Nvidia

Mis à jour il y a 17 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les Sept Magnifiques ont rendu plus de 900G$US de capitalisation à Wall Street cette semaine.

À surveiller: Boralex, Alphabet et Bombardier

Que faire avec les titres Boralex, Alphabet et Bombardier? Voici des recommandations d’analystes.

Bourse: les gagnants et les perdants du 19 avril

Mis à jour il y a 14 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.