Les marchés: Exxon Mobil et Dubaï font grimper les indices

Publié le 14/12/2009 à 16:10

Les marchés: Exxon Mobil et Dubaï font grimper les indices

Publié le 14/12/2009 à 16:10

Par Denis Lalonde

La transaction Exxon Mobil/XTO Energy a grandement contribué à faire grimper le S&P/TSX. Photo : Bloomberg.

Les marchés boursiers nord-américains ont terminé la séance de lundi sur des gains appréciables grâce en grande partie à l’acquisition de XTO Energy par Exxon Mobil pour un montant de 41 milliards de dollars américains en incluant la dette.

«Exxon y est allée d’une grosse acquisition et cela pourrait mettre la table pour d’autres transactions dans le secteur de l’énergie», soutient Luc Girard, directeur, groupe conseil en portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

Ce dernier ajoute que les sociétés, comme les grands investisseurs, vont commencer à se positionner pour 2010 et voudront participer à la prochaine vague de consolidation qui accompagnera la reprise économique.

«Au Canada, l’indice S&P/TSX a profité de la progression de 1,93% du secteur de l’énergie malgré le recul du prix du baril de pétrole brut. Les gains du secteur sont attribuables à la transaction Exxon Mobil/XTO Energy et à la montée du prix du gaz naturel», explique Luc Girard.

Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en janvier a perdu 36 cents à 69,51 dollars américains au New York Mercantile Exchange (Nymex).

M. Girard soutient que le prix du gaz naturel, surtout utilisé pour le chauffage résidentiel, profite de la température plus froide qui frappe le nord-est des États-Unis depuis quelques jours.

À l’opposé, le secteur des télécommunications a traversé une séance difficile avec une baisse de 2,66%. Les titres de Rogers, BCE et Telus ont terminé la journée en repli de 3,38%, 2,89% et de 2,4% respectivement.

«Il s’agit encore une fois de reculs liés à l’arrivée de Globalive sur la marché canadien du sans-fil», dit Luc Girard.

À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 122 points (1,06%) à 11 545.

À New York, le Dow Jones a grimpé de 30 points (0,29%) à 10 501. C’est la première fois que l’indice termine une séance au-dessus de la barre symbolique des 10 500 points depuis octobre 2008. Le S&P/500 a gagné 8 points (0,7%) à 1 114 et le Nasdaq s’est apprécié de 22 points (1%) à 2 212.

Abu Dhabi vole au secours de Dubaï

La journée a débuté avec une bonne nouvelle : Dubaï World, finalement, n’a pas fait défaut au remboursement d’un soukouk (obligation islamique) de 3,5 milliards de dollars américains, l’émirat d’Abu Dhabi ayant volé au secours de son voisin en difficulté. Ce dernier va ainsi lui verser quelque 10 milliards, qui serviront à payer les fournisseurs, les sous-traitants et autres intérêts de la dette de Dubaï World, et ce sans souci jusqu’au 30 avril 2010, selon un communiqué de l’émirat de Dubaï.

Rappelons que l’émirat de Dubaï s’est retrouvé, il y a quelques semaines, au bord de la faillite, après que Nakheel, la filiale immobilière de Dubaï World, ait prévenu ses créanciers qu’elle n’était plus en mesure de payer ce qu’elle devait. C’est que l’émirat de Dubaï détient à 100% Dubaï World, et a refusé de garantir la dette de celle-ci, ce qui a déclenché une vague de panique sur les marchés boursiers du monde entier, les investisseurs n’accordant plus la moindre confiance en Dubaï.

Les fat cats sermonnés à la Maison Blanche

Les 12 plus grandes banques et institutions financières américaines ont été convoquées aujourd'hui à la Maison Blanche, essentiellement pour se faire sermonner par le président Barack Obama.

En effet, ce dernier était intervenu cette fin de semaine dans l'émission télévisée «60 Minutes» de CBS pour critiquer sans ambage l'attitude des grandes banques américaines, qui «persistent à ne tirer aucune leçon de la crise financière» et «s'attribuent généreusement des milliards de dollars en bonus». Il les a même alors  traités de fat cats, c'est-à-dire de chats obèses!

Résultat : le président américain est sorti de cette réunion en disant qu'il avait demandé aux banquiers de reconsidérer leur manière de prêter de l'argent aux PME et de renégocier un plus grand nombre de crédits immobiliers de familles en difficulté. «Les banques pourraient faire plus», a-t-il martelé.

Les 12 fat cats qui étaient ainsi à la fête à la Maison Blanche étaient : Citigroup, Goldman Sachs, JP Morgan, Chase, Bank of America, Wells Fargo, Capital One Financial, American Express, Bank of New York Mellon, Morgan Stanley, PNC Financial, US Bancorp et State Street.

Au même moment, la Chambre des représentants a voté en faveur d'une révision de la régulation financière aux États-Unis, et a notamment donné son feu vert à la création d'un fonds spécial de 150 milliards de dollars américains alimenté par ces mêmes banques et destiné à financer le démantèlement des institutions financières «trop importantes pour défaillir». Les banques devraient ainsi se voir imposer diverses limitations, en particulier en matière de prise de risque et de contrôle de la rémunération des hauts-dirigeants par les actionnaires.

Avec Olivier Schmouker

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