Les marchés: le pétrole fait bondir le S&P/TSX

Publié le 16/12/2009 à 16:18

Les marchés: le pétrole fait bondir le S&P/TSX

Publié le 16/12/2009 à 16:18

Par Denis Lalonde

Le rebond du pétrole a soufflé sur le S&P/TSX. Photo : Bloomberg

La chute des inventaires américains de pétrole au cours de la dernière semaine a fait rebondir le prix de l’or noir, ce qui a grandement contribué à faire progresser la Bourse de Toronto.

Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en janvier a progressé de 1,97 dollar, soit près de 3%, pour terminer la journée à 72,66 dollars au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le Département américain de l’énergie a dévoilé ce matin que les inventaires de pétrole avaient reculé de 3,7 millions de barils durant la semaine terminée le 11 décembre, alors que les analystes prévoyaient un déclin plus modeste de 2 millions de barils.

«Quand il n’y a pas d’autre nouvelle, les marchés se concentrent sur les inventaires de pétrole», raconte Neil Matheson, premier vice-président, stratégie d’investissement chez Investissements Standard Life.

La Fed offre du réchauffé

M. Matheson ajoute que la Réserve fédérale américaine n’a pas fourni beaucoup de neuf dans la mise à jour de sa politique monétaire et a conservé son taux directeur entre 0% et 0,25% pour une période prolongée: «La Fed est un peu plus positive que lors de sa dernière réunion, mais il n’y a franchement pas grand-chose à se mettre sous la dent», dit-il.

La Fed n’a fourni aucune indication quant au moment où elle pourrait commencer à relever son taux directeur.

Le prix de l’once d’or a également connu un regain de vie aujourd’hui, ce qui est attribuable à la faiblesse du dollar américain, croit Neil Matheson. L’or a progressé de 13 dollars (1,16%) à 1 136 dollars américains.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 96 points (0,83%) à 11 637. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont progressé respectivement de 1,35% et de 1,3%.

À New York, le Dow Jones a reculé de 11 points (0,1%) à 10 441, le S&P/500 est demeuré pratiquement stable à 1 109 et le Nasdaq a grimpé de 6 points (0,27%) à 2 206.

Hausse des mises en chantier

Ainsi, les mises en chantier de logements ont rebondi en novembre aux Etats-Unis, de 8,9% en glissement mensuel, à 574 000 unités, selon le département du Commerce. En octobre, on avait assisté à un recul de 10,1%. C’est la plus forte progression mensuelle depuis mai dernier.

Du côté des permis de construire, qui représentent un indicateur de la tendance pour les prochains mois, on a enregistré une progression de 6% en novembre, à 584 000 unités. C’est le niveau le plus élevé depuis un an.

Cela étant, si l’on regarde les deux données en glissement annuel, on note cette fois-ci de nets reculs : les mises en chantier, de 12,4%, et les permis, de 7,3%...

L’inflation pointe son nez aux États-Unis

L’indice américain des prix à la consommation a augmenté de 0,4% en novembre, selon le département du Travail. Ce chiffre correspond aux attentes de la plupart des analystes.

Si l’on écarte l’alimentation et l’énergie, l’indice est resté stable d’un mois sur l’autre, ce qui semble indiquer qu'il n'y a pas encore de fortes pressions inflationnistes aux États-Unis. Le consensus des analystes indiquait, lui, une hausse de 0,1%.

Et si l’on regarde son évolution sur un an, on constate une progression de 1,8%, et de 1,7% pour l’indice qui ne tient pas compte de l’alimentation et de l’énergie.

«Ce sont surtout les prix de l'énergie, et en particulier des produits pétroliers, qui ont causé la «déflation» observée depuis mars dernier. Ce sont aussi les prix de l'énergie qui amènent la reflation enregistrée en novembre», dit Francis Généreux, économiste principal, de Desjardins Études économiques.

Par ailleurs, les investisseurs attendent l’issue de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui doit survenir en début d’après-midi. Tout le monde s’attend à un maintien des principaux directeurs américains au plancher entre zéro et 0,25%, et va surtout tenter de lire entre les lignes le communiqué pour deviner la date approximative où Ben Bernanke décidera de les faire repartir à la hausse, signe que l’économie américaine aura retrouvé des bases solides.

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