Les marchés de New york semblent attendre le discours de Ben Bernanke avant de se trouver une direction. Photo : Bloomberg
La Bourse de Toronto est en baisse pour une première fois en neuf séances, l’indice S&P/TSX étant plombé par les titres de producteurs de matières premières comme l'or et le cuivre.
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Ainsi, le plus grand producteur mondial d’or, Barrick Gold, a reculé de 2,3%. Le titre est tiré par le prix de l’or qui se transige à 1114 $ US l'once, une baisse de 8,10$ US. Cenovus Energy, la compagnie pétrolière issue de la scission d’EnCana, recule de 2,8% après que l’analyste Brian Dutton de Credit Suisse ait réduit sa recommandation sur le titre.
Le S&P/ TSX a glissé de 74,54 points, ou 0,64%, à 11 634,7 points à Toronto.
Le titre du Fond de revenus Boralex a reculé de 0,88%, ou 4 cents, à 4,50 dollars après que l’entreprise eut déclaré une perte de 36 cents par action pour son quatrième trimestre. Deux analystes sondés par Bloomberg attendaient un bénéfice de 1 cent par action et de 3 cents par action, respectivement. La perte du producteur d'électricité québécois est en grande partie imputable à la dépréciation de la valeur de l'usine de Boralex à Dolbeau résultant de l’insolvabilité d’AbitibiBowater.
De son côté, Suncor Energy était en légère baisse après avoir indiqué qu'elle s’attend à une reprise de la production d'ici le début avril à son installation Upgrader 1 qui traite les sables bitumineux. L’installation a été endommagée par un incendie au début du mois. La production devrait atteindre 210 000 barils par jour en février et 230 000 barils par jour en mars, selon Suncor.
Le dollar canadien reculait également après une ouverture en hausse. Le huard a perdu 0,3 cent US pour coter à 96,01 cents US.
À New York, les autres marchés sont en mode attente, puisque le président de la Fed, Ben Bernanke, doit s’exprimer cet après-midi devant un panel du Congrès lors de son discours semestriel sur les perspectives économiques américaines.
La majorité des analystes s’attendent à un discours nuancé entre optimisme et prudence sur les perspectives inflationnistes.
Rappelons que jeudi dernier, la Réserve fédérale américaine a augmenté son taux d’escompte qu’elle réclame aux banques pour les prêts directs d’un quart de point à 0,75%.
Ainsi, le Dow Jones a largué 19 points, ou 0,18%, à 10 383 points. Le Nasdaq a reculé de 2 points, ou 0,08%, à 2242 points et le S&P 500 a perdu un maigre point, ou 0,1%, à 1108 points.
Le prix du baril de pétrole brut à New York a augmenté de 24 cents US pour atteindre 80,05 $ US.
Il n’y avait pas de statistique économique marquante aujourd’hui aux États-Unis, mais on attend demain la publication de chiffres sur l’immobilier (Case-Shiller) et sur l’indice de confiance des Américains du Conference Board.
Dans la région Asie/Pacifique, la tendance a été généralement haussière lundi, sauf à la Bourse de Shanghai, où l'indice principal a reculé d'environ un demi pour cent.
En Europe, les places boursières de Londres, Paris et Francfort ont eu une session légèrement baissière, perdant toutes les trois moins d’un pour cent.
Prises de profit
Pour Jean-René Ouellet, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, la journée a été caractérisée sur les marchés nord-américains par des prises de profit à la suite de la hausse constante des Bourses la semaine dernière. «Avec la Bourse qui grimpe depuis huit jours, les profits commencent à devenir intéressants pour certains», a-t-il souligné.
M. Ouellet note que ce sont les titres des producteurs de ressources naturelles et les titres de l’énergie qui ont souffert le plus aujourd’hui, eux qui avaient offert les meilleures performances la semaine dernière. «Ces titres baissent plus parce qu’ils s’étaient aussi plus appréciés», relève-t-il.
C’est ce qui explique le déclin plus prononcé de l’indice du S&P/TSX par rapport à ses pendants américains, celui-ci étant concentré en titres de producteurs de ressources naturelles.
