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Les Bourses nord-américaines sont repartis dans le rouge à la mi-séance, se laissant emporter par des craintes sur l'impact éventuel aux Etats-Unis d'un ralentissement de l'économie chinoise, malgré de bons chiffres américains. 

Vers 12h30, le TSX de la Bourse de Toronto cède 44 points ou 0,31% à 14274. À New York, le S&P 500 recule de 12 points ou 0,66% à 1855, le Dow Jones chute de 120 points ou 0,74% à 16219 et le Nasdaq, de 0,92% à 4283.

En hausse à l'ouverture, après la parution de bons chiffres sur l'économie américaine, les indices boursiers ont flanché peu avant la mi-séance, basculant en territoire négatif.

«Les statistiques américaines étaient bonnes mais pas assez pour occulter les inquiétudes croissantes suscitées par les données macroéconomiques en provenance de Chine», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

Tout comme les indicateurs parus ce week-end, les chiffres publiés jeudi par la deuxième puissance économique mondiale renforçaient la thèse d'un ralentissement de sa vigueur.

La production industrielle en janvier et février y a progressé à son rythme le plus faible en 5 ans, tombant à 8,6% par rapport à la même période de 2013. Les ventes au détail et les investissements en capital fixe ont eux aussi moins progressé que prévu.

Les opérateurs «s'inquiètent de plus en plus sur la capacité de l'économie chinoise à croître et à participer à la croissance de nos entreprises» aux Etats-Unis, a ajouté M. James.

Dans ce contexte, «les vendeurs ont repris le dessus sur les acheteurs», faisant échouer une brève tentative de remontée des indices boursier, a-t-il expliqué.

Les données américaines restaient de bon augure pour l'économie du pays.

L'embellie progressive sur le marché de l'emploi américains, après des chiffres mensuels bien accueillis vendredi, semblait ainsi se poursuivre avec l'annonce d'une chute inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage au cours de la première semaine de mars.

D'autre part, dans le domaine très surveillé de la consommation aux Etats-Unis, l'un des grands moteurs de son économie, les ventes au détail américaines ont enregistré un rebond plus important que prévu en février, revenant en outre en territoire positif après deux mois de recul.

Transat punie

Le voyagiste montréalais Transat A.T. perd 17% à 9,10$, après avoir dévoilé une lourde perte à son premier trimestre.

Le Groupe Colabor, de Boucherville, était également sanctionné après la publication d'un bénéfice inférieur aux prévisions: il cède 4% à 4,44$.

Sur le front des valeurs, le constructeur automobile General Motors, sur la sellette après des rappels massifs de véhicules en Amérique du Nord liés à 13 décès, baissait de 1,03% à 34,50 dollars. Il a révélé mercredi soir qu'il était courant dès 2001, et non dès 2004 comme précédemment annoncé, de défauts sur ses voitures.

Le conglomérat industriel General Electric, qui a publié jeudi une version provisoire de projet d'introduction en Bourse pour sa filiale de banque de détail en Amérique du Nord, grignotait 0,62% à 25,60 dollars.

Le marché voyait d'un très bon oeil l'annonce par le géant américain de la distribution en ligne Amazon d'une augmentation du prix de son abonnement "Prime" aux Etats-Unis: son titre s'appréciait de 2,36% à 379,38 dollars.

Le groupe de complément nutritionnels Herbalife, accusé depuis plus d'un an par un investisseur de cacher une fraude pyramidale, continuait de baisser (-4,27% à 57,98 dollars) au lendemain de l'annonce d'une enquête des autorités américaines. Il avait chuté de plus de 7% la veille.

Le poids lourd du jeu vidéo aux Etats-Unis Electronic Arts (SimCity) reculait de 0,60% à 29,80 dollars après une baisse de sa note par des analystes de Bank of America/ Merrill Lynch, tandis que son concurrent Activision Blizzard (Call of Duty) montait de 1,10% à 20,83 dollars, après un relèvement de sa note par les mêmes analystes.

Le fournisseur de service de stockage des données NetApp abandonnait 1,59% à 37,25 dollars, au lendemain de l'annonce d'une réduction "d'environ 600 employés dans le monde (...) en raison d'un environnement peu propice aux dépenses technologiques".

Le marché obligataire partait en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,699% contre 2,726% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,636% contre 3,667%.