Les Bourses incapables de se relever

Publié le 11/04/2014 à 13:15

Les Bourses incapables de se relever

Publié le 11/04/2014 à 13:15

Les marchés boursiers ne montraient aucun signe de redressement au lendemain du plus important décrochage en deux ans de l’indice Nasdaq.

Vers midi, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto accusait de nouvelles pertes, reculant de 46 points (-0,33%), pour s’établir à 14 261 points.

C’était le même portrait à New York: le Dow Jones cédait 0,47% et le Nasdaq 0,33%. Le Dow Jones reculait de 76,14 points (-0,47%), à 16 094,08 dollars et le Nasdaq de 13.28 points (-0,33%), à 4 040,82 points. Il avait enregistré la veille sa plus forte déroute depuis novembre 2011.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 0,35%, soit 6,37 points, à 1 826,71 dollars.

Les Bourses nord-américaines avaient été emportées jeudi par un plongeon de 3,10% de son indice technologique Nasdaq, à 4 054,11 points. Il a encore décroché de 1% en début de séance vendredi, avant de rapidement se redresser, se hissant même brièvement en territoire positif. Mais il rebasculait dans le rouge à la mi-séance.

Le recul persistant du marché à l'orée du week-end, après le raz de marée observé vendredi sur les marchés, laissait les investisseurs perplexes.

"De deux choses l'une: ou c'est la routine, avec une petite angoisse liée à la valorisation de certains noms du Nasdaq, et une déception dans le secteur bancaire", après les mauvais résultats de JPMorgan Chase, a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, gérant de fortune qui travaille sur le marché des actions américain depuis plus de 30 ans.

Ou bien "c'est beaucoup plus grave que cela" et c'est le début d'une réelle correction du marché "après les gains insensés de l'année dernière", a-t-il souligné. Le Nasdaq s'était notamment apprécié de 38,3% sur l'année (contre 29,6% pour le S&P 500).

Par conséquent, "les investisseurs ont la trouille", et redoute le scénario d'une explosion de la bulle internet au printemps 2000, "même si la survalorisation du marché n'était pas du tout au niveau actuel", a-t-il souligné.

Le ratio "PE" (prix de l'action/bénéfice par action), qui sert à la mesurer, "était alors plus proche de 100 que des 20 et quelque" sur le S&P 500 aujourd'hui, ajouté M. Blicksilver.

Chahutés depuis fin mars, le secteur des biotechnologies et des titres technologiques phares tels que Facebook, Netflix, Tesla ou Amazon, étaient plombés par des craintes croissantes sur leur valorisation.

Après de nettes pertes la veille, ils évoluaient en ordre dispersé: Facebook montait de 0,81% à 59,64 dollars, Tesla de 0,52% à 205,25 dollars, eBay de 0,26% à 54,22 dollars. Netflix cédait 0,66% à 332,53 dollars, et Amazon 1,31% à 312,97 dollars. Twitter reculait de 2,47% à 40,32 dollars, Apple de 0,44% à 521,18 dollars et Google (classe C) de 0,93% à 535,94 dollars. Les valeurs biotechnologiques remontaient un peu: Celgene prenait 0,26% à 140,34 dollars et Biogen 0,45% à 288,63 dollars.

Très prisées des investisseurs en temps de liquidités exceptionnellement abondantes comme en 2013, ces valeurs étaient cette année les premières à souffrir d'inquiétudes sur un resserrement des taux et du crédit sur les marchés financiers.

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