«Le recul de l'indice S&P 500 représente une occasion d'achat» - Michel Doucet, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 23 Janvier 2016

«Le recul de l'indice S&P 500 représente une occasion d'achat» - Michel Doucet, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 23 Janvier 2016

Par Stéphane Rolland

Nous avons connu un recul historique pour un début d'année à Wall Street. Des stratèges ont été contraints de réviser leurs prévisions de 2016 dès le retour de la période de fêtes. Avez-vous fait de même ?

Au début de décembre, nous avions émis notre cible de 2 100 points pour le S&P 500 en 2016. Nous étions relativement très prudents. Aujourd'hui, cette cible commence à sembler optimiste (l'indice a clôturé la séance du 18 janvier à 1 880,33 points). Je ne la changerai pas, pour l'instant. Ce recul est une occasion d'achat à notre avis. Je ne vois pas cette correction comme durable. Il n'y a pas de récession américaine à l'horizon. De plus, il n'y a pas de choc monétaire aux États-Unis. En fait, on est dans un processus de normalisation de la politique monétaire.

Vos prévisions de 2016 pour le marché canadien étaient relativement pessimistes par rapport au consensus. Bien des stratèges estimaient que les actions canadiennes étaient plus abordables et qu'elles profiteraient d'un rebond du pétrole. Pourquoi étiez-vous à contre-courant ?

Je ne me qualifierais pas de «pessimiste». J'ai entendu certains analystes prédire un rebond du prix des ressources naturelles. Pour que cela survienne, il faudra que l'Arabie saoudite reprenne le contrôle des prix en diminuant l'offre de pétrole. Il faudra également que l'économie mondiale s'améliore et que la demande augmente. J'ai de la difficulté à entrevoir une remontée du prix des ressources. Ce n'est pas notre prévision, mais on peut se demander si le Canada ne se dirige pas vers une tempête parfaite en raison des difficultés de l'Alberta et du secteur immobilier. L'économie canadienne a résisté à la crise grâce à l'endettement des ménages. La dépense est faite. Il faut payer la facture. Qu'est-ce qui va prendre le relais ? De plus, la dépréciation du dollar canadien entraîne de l'inflation, ce qui réduit le pouvoir d'achat des ménages. Un huard faible peut favoriser les exportations, mais ça prend du temps. De plus, beaucoup d'entreprises doivent importer à un prix plus élevé avant d'être capables d'exporter.

Pouvez-vous nous donner des exemples de titres qui sont sur votre écran radar ?

Il faut être dans tous les secteurs. Par exemple, le titre d'Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B) est cher, mais c'est un bon choix pour investir dans la consommation. Ça fait partie d'une stratégie d'ensemble. C'est la même chose pour les titres sensibles aux taux d'intérêt. Même si nous croyons qu'il est possible que les taux descendent, il faut avoir une participation dans le secteur. Dans cette optique, nous aimons la Banque RBC (Tor., RY), Boralex (Tor., BLX) et Manuvie (Tor., MFC). Dans le secteur industriel, nous aimons le Canadien National (Tor., CNR), Magna (Tor., MG), SNC-Lavalin (Tor., SNC) et TransForce (Tor., TFI).

Michel Doucet, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins

Économiste de formation, Michel Doucet oeuvre dans le secteur financier depuis plus de 25 ans. En poste chez Valeurs mobilières Desjardins depuis 2004, il occupe les fonctions de stratège pour les revenus fixes, d'économiste et de gestionnaire de portefeuille.

 

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