Le chômage aux États-Unis fait trébucher les marchés

Publié le 17/12/2009 à 16:05

Le chômage aux États-Unis fait trébucher les marchés

Publié le 17/12/2009 à 16:05

Par Olivier Schmouker

Personne ne s'attendait à une telle rechute du chômage. Photo : Bloomberg.

Les marchés nord-américains ont accusé le coup d’une mauvaise nouvelle concernant le chômage aux Etats-Unis.

À 16h, le S&P/TSX de la Bourse de Toronto diminuait de 150 points, à 11 486 points. À Wall Street, le Dow Jones reculait de 133 points, à 10 308 points, le S&P500 de 13 points, à 1 096 points, et le Nasdaq de 27 points, à 2 180 points.

Le chômage, une épine dans le pied d'Obama

Ainsi, davantage d’Américains que les semaines précédentes se sont inscrits au chômage durant la semaine close le 12 décembre. Il y en a eu 7 000 de plus que la semaine précédente, pour un total de 480 000. Ce chiffre a désarçonné la plupart des analystes, qui tablaient en général sur un chiffre de 465 000, et indique que la «reprise» américaine est particulièrement fragile.

Cette rechute n’a pas influencé la moyenne établie sur quatre semaines, en baisse de 5 250 en glissement hebdomadaire, à 467 500 inscriptions. Il s’agit de son 15e repli consécutif.

Quant au taux de chômage indemnisé, il est demeuré stable, à 3,9%, pour la semaine terminée le 5 décembre. Le nombre de chômeurs indemnisés sur la même période, lui, a augmenté, de 5 000, à près de 5,2 millions, par rapport à la semaine précédente.

Rappelons que le président américain Barack Obama a littéralement déclaré la guerre au chômage, dans un discours prononcé le 2 décembre dernier. Et que Christina Romer, la présidente des conseillers économiques de la Maison Blanche, a fait une sortie publique la semaine dernière pour dire que la récession ne serait pas terminée aux États-Unis tant que le taux de chômage, qui avoisine les 10% en ce moment, ne reviendrait pas aux alentours de 5%...

Plusieurs signes encourageants

D'autres statistiques américaines ont toutefois atténué les inquiétudes des investisseurs. Par exemple, l'indice des indicateurs avancés du Conference Board des États-Unis a crû de 0,9% en novembre. Le consensus des analystes tournait autour du chiffre de 0,7%.

Plusieurs facteur peuvent expliquer cette nette progression, comme l'amélioration des conditions financières, du marché du travail et du logement. C'est le huitième mois consécutif que cet indice est en progression, les deux hausses précédentes ayant été de 0,3% en octobre et de 1,2% en septembre.

Par ailleurs, l'indice d'activité manufacturière régionale de la Réserve fédérale de Philadelphie a poursuivi son expansion en décembre. Il a progressé à 20,4 points, contre 16,7 points en novembre. La plupart des analystes s'attendaient à un chiffre tournant autour de 16.

Cet indice est positif depuis maintenant cinq mois d'affilée. Et ce même si, en décembre, plusieurs sous-indices ont regressé par rapport au mois précédent : par exemple, celui des nouvelles commandes a perdu 8 points, à 6,5 points, et celui des livraisons, 0,4 point, à 15,3 points.

Des soucis venus d'Europe

Le dollar américain a atteint aujourd'hui un sommet de ces trois derniers mois en comparaison avec l'euro, ayant gagné 1,6%, à 0,69 euros. De son côté, le huard s'échangeait en fin de journée contre 0,93 dollar américain.

Comment expliquer ce regain d'intérêt pour le dollar américain? En fait, il s'agit plutôt d'une perte de vigueur de l'euro, l'Europe étant secouée par une déferlante de mauvaises nouvelles provenant de Grèce.

En effet, l'agence de notation Standard & Poor's a décidé hier d'abaisser pour une seconde fois cette année la note de la Grèce, car celle-ci est frappée de plein fouet par la récession et son gouvernement ne parvient pas à rassurer qui que ce soit sur sa capacité à redresser la barre.

«Cette nouvelle a déclenché une onde de choc sur les marchés européens, dont on commence à ressentir l'impact outre-Atlantique. Et nombre d'investisseurs s'attendent maintenant à d'autres mauvaises nouvelles à propos d'autres pays européens, comme l'Irlande et l'Espagne», dit Sébastien Lavoie, économiste, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Dégringolade de l'once d'or

En fin de journée, l'once d'or dégringolait de 29 dollars, ou 2,55%, à 1 107 dollars américains, à New York. Cette chute a entraîné avec elle des compagnies minières canadiennes, à l'image de Goldcorp, dont le titre perdait en fin de journée 3,6%, à 40,47 dollars, et d'Iamgold, en baisse de 8,3%, à 16,40 dollars.

Quant au baril de pétrole brut, il restait stable, à 72,60 dollars américains, au Nymex.

 

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