Le départ de Mario Monti survient à un moment peu propice et cause une grande incertitude pour l'Italie et l'Europe. Photo: Bloomberg

L'annonce au cours du week-end d'une prochaine démission du président du conseil de l'Italie, Mario Monti, perçu par les marchés comme un gage de stabilité pour le pays, provoque une baisse notable des indices boursiers en Europe.

La Bourse de Milan s'enfonçe dans le rouge lundi en milieu de matinée, chutant de plus de 3%. L'indice Euro Stoxx 50, baromètre des blue chips de la zone euro, recule de plus de 1 %. L'indice phare anglais, le FTSE 100, affiche pour sa part un repli moins prononcé de 0,27 %.

Vers 6h30 (heure du Québec), l'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, reculait de 3,3%. Les économistes avaient mis en garde contre une réaction violente des marchés au lendemain d'un week-end politique très mouvementé en Italie.

L'Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de théâtre successifs: l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi a annoncé qu'il allait se présenter aux législatives prévues début 2013, tandis que Mario Monti a annoncé sa démission imminente, une fois la loi de Finances adoptée au Parlement.

Le Produit intérieur brut (PIB) de l'Italie s'est par ailleurs contracté de 0,2% au troisième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent et de 12,4% sur un an, selon des chiffres définitifs publiés lundi par l'Institut national des statistiques (Istat).

Les taux italiens des emprunts à dix ans se sont, eux, aussi tendus nettement lundi matin sur le marché de la dette européenne sur fond de climat de défiance à l'égard de l'énorme endettement du pays (plus de 120% du PIB).

Avec AFP