La Bourse de Milan a clôturé lundi sur une chute de 4,74% à 14.510 points, paniquée comme les autres places financières par les risques d'aggravation de la crise de la dette.

Parmi les plus fortes baisses, le groupe automobile Fiat a lâché 6,84% à 3,594 euros tandis que le groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica a cédé 6,60% à 3,002 euros après l'arrestation de trois personnes, dont un responsable d'une filiale du groupe, dans le cadre d'une affaire de corruption.

Les valeurs bancaires ont également accusé le coup, Intesa Sanpaolo reculant de 5,66% à 1,15 euro, Banco Popolare de 5,4% à 0,9455 euro et UBI Banca de 5,28% à 2,908 euros.

L'agence de notation Moody's a accru lundi la pression sur la France en estimant qu'une hausse des taux des obligations françaises et des perspectives de croissance économique détériorées risquaient d'avoir des conséquences négatives sur la note AAA du pays.

Autre signe des risques d'aggravation de la crise en zone euro, les taux des emprunts d'Etat espagnols à dix ans ont fortement augmenté au lendemain de la victoire électorale de la droite qui va désormais devoir convaincre les investisseurs de sa détermination à sortir le pays de la crise.

Face à cette situation, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a douché les espoirs des marchés en balayant lundi les propositions sur un rôle accru de la BCE ou sur l'émission d'euro-obligations.

La situation aux Etats-Unis a également pesé alors que la "super-commission" du Congrès chargée de s'attaquer à la dette n'avait toujours pas trouvé d'accord lundi à deux jours de la date butoir. Faute d'accord d'ici à mercredi, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses sera déclenché.